Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration met les jeunes marocains résidant à l'étranger au cœur de ses préoccupations. Compte tenu du rôle primordial de la culture et de la formation dans le renforcement des liens avec le pays d'origine et la consolidation de l'identité marocaine, le ministère élabore, chaque année, un plan culturel dans ce sens. Le programme des Universités d'été, lancé en 2009, est une composante importante de cette offre culturelle. Détails. Fini les vacances dans l'université Au cœur de la «summer school», la diffusion de la culture marocaine est programmée au mois de juillet à travers des cycles de colloques et des visites guidées. L'édition de 2016 n'a pas fait l'exception puisqu'elle a fourni aux participants tous les outils nécessaires pour bien connaître le Maroc, la richesse de sa culture, ses potentialités économiques et les chantiers structurants. Ce sont 300 jeunes marocains résidant à l'étranger, âgés entre 18 et 25 ans, qui ont participé à la 8ème édition des Universités d'été, organisée, du 15 au 22 juillet, par le ministère des MRE et des affaires de la migration, en partenariat avec l'Université Abdelmalek Essaâdi à Tétouan. Le programme de la semaine comprend une série de conférences, de compétitions et de cérémonies. Le reste du temps était consacré à la découverte de la ville de Tétouan et ses environs. Selon les organisateurs, cette summer school est «une occasion pour mieux informer les participants sur leur pays, les grands chantiers de développement qui y sont lancés, ainsi que sur son système de valeurs prônant la tolérance et le respect de l'autre, voire sur son économie». L'économie du Maroc est en effet ce qui intéresse Ghizlene Belkhaoua. Âgée de 20 ans, cette Marocaine vivant en Italie depuis 14 ans prépare sa licence en économie et commerce à l'Université de Turin. Elle a participé cette année à l'Université d'été pour les jeunes MRE motivés par ses amis qui ont vécu l'expérience auparavant. Elle y a également pris part pour assouvir son envie de découvrir son pays d'origine. «La summer school était une occasion pour nous, jeunes marocains du monde, de ressentir que le Maroc tient à nous, même si on a grandi dans d'autres pays. Les responsables qui nous ont accueillis nous ont soutenus et encouragés et donné envie de revenir continuellement à notre pays», confie-t-elle. C'est effectivement le but pour lequel le ministère a envisagé des actions à forte valeur symbolique, consacrant l'attachement à la terre et aux racines, comme la plantation d'arbres dans la ville de Tétouan, organisée dans le cadre des activités de l'université. La summer school, moment de convivialité Provenant de 17 pays d'accueil africains, européens, américains et asiatiques, les jeunes MRE qui ont participé au programme des Universités d'été cette année, se sont retrouvés dans un campus universel, où les échanges étaient enrichissants et le partage était passionnant. Des soirées culturelles animées ont été organisées lors des dîners pour faciliter ces interactions autour du patrimoine de la région du Nord dans un cadre convivial. «Malgré la différence de nos pays d'accueil, on était conscients d'avoir la même origine et le même amour pour notre patrie. Il y avait entre nous un échange culturel constant et vaste. Cette expérience en elle-même est extrêmement intéressante, elle m'a permis personnellement de créer des liens avec des jeunes marocains du monde entier», ajoute Ghizlene Belkhaoua. A son tour, le ministère encadre ce dialogue pour le rendre plus passionnant et efficace, afin d'assurer l'immersion des participants dans un environnement universitaire capable de faciliter la communication et le transfert des connaissances. Soukaina Zoubir (journaliste stagiaire)