Après avoir manifesté à plusieurs reprises leur mécontentement du nouveau projet de loi portant sur la régulation du métier d'agent de voyages, les professionnels du secteur porteront leurs doléances à Abdelilah Benkirane. En effet, les agents de voyages adresseront bientôt une lettre de contestation au chef de gouvernement pour livrer leur propre lecture des faits. Un recours ultime, et ce après la sourde oreille du ministère de tutelle. C'est ce qu'a affirmé Mohamed Amal Karioun, président de la Fédération des agences de voyages du Maroc (FNAVM), lors d'un point de presse tenu mardi à Casablanca. En effet, les agents de voyages maintiennent leur refus de ce dispositif et ne cessent d'exprimer leur désaccord d'un texte qui, selon eux, est «obsolète». «La fédération compte pour ses prochaines démarches écrire une lettre de contestation au chef de gouvernement ainsi qu'une autre pour demander le retrait du projet de loi au ministère de tutelle», réitère Mohamed Amal Karioun. Et de préciser que, «contrairement au projet de loi notre communication est faite de manière fondée et en concertation avec l'ensemble des professionnels». Le président a exposé, article par article, les dysfonctionnements de ce projet de loi. Il a par ailleurs dénoncé la façon avec laquelle ce projet a été élaboré. Selon le président de la FNAVM, ce texte favorisera davantage l'anarchie dans le secteur, d'autant plus qu'il ne suit pas les mutations que connaît le secteur du tourisme. Rappelons que le projet de loi relatif au statut des agences de voyages s'inscrit dans le cadre d'une réforme réglementaire du métier. Le texte tend de doter la profession d'un système de distribution à la fois inclusif, fluide, flexible et sécurisé.