Chaque période précédant le Ramadan constitue inéluctablement un rendez-vous avec une vague générale de hausse de prix des aliments de consommation. Les prix des céréales, fruits, légumes et légumineuses et bien d'autres produits de base s'envolent. Les petites bourses sont condamnées à un régime forcé. Chaque période précédant le Ramadan constitue inéluctablement un rendez-vous avec une vague générale de hausse de prix des aliments de consommation. Les prix des céréales, fruits, légumes et légumineuses et bien d'autres produits de base s'envolent. Les petites bourses sont condamnées à un régime forcé. Contrairement à certaines argumentations des milieux spéculateurs, cela n'a rien avec la sécheresse, le gel, ou une quelconque autre conjoncture naturelle ou internationale. Le fait est que les intempéries et autres canicules sont futilement exploitées par certains lobbying régionaux puissants. Au milieu de la tourmente, c'est le consommateur qui encaisse d'un côté tandis qu'à l'autre bout de la chaîne, c'est le petit producteur qui s'appauvrit davantage en cédant sa production à bas prix alors que ses produits se vendent à des prix exorbitants. On se persuade mieux, pour l'ordinaire, par des raisons qu'on a, soi-même, trouvées que par celles qui sont venues dans l'esprit des autres. Le problème devient plus incompréhensible quand il s'agit de produits périssables que l'on ne peut conserver comme les tomates. Le prix de la ferme est dérisoire comparé à celui de vente à l'intérieur des marchés. Et entre le lieu de production et le consommateur, seuls les intermédiaires sont les maîtres du parcours. Il faut croire que tout a une cause, comme l'araignée tisse sa toile afin d'attraper des mouches, et le fait bien avant de savoir qu'en ce monde, il existe des mouches. La question qui saute à l'esprit est la suivante. Que font les organismes publics chargés de protéger le consommateur ? Et cette administration chargée de la répression des fraudes ? Et les différentes associations concernées ? Dès que l'on essaye de s'y intéresser, c'est l'amalgame. Aux marchés de gros, les intermédiaires jurent que seule la loi de l'offre et le demande prime. Plus encore, ces gens passent immédiatement à l'attaque en avançant un argument qui semble imparable. Ils demandent qui protége les professionnels quand les prix sont au plus bas à cause d'une très bonne saison où la récolte envahit les différents marchés. Mais la réalité demeure telle quelle. Le consommateur continue de subir, notamment les franges à faible revenu de la société. D'autant plus que les aliments, objet de spéculation, sont incontournables dans la base alimentaire. Un tour chez les petits et moyens agriculteurs suffirait à donner une image aussi opaque qu'un matin étouffé par le brouillard de la situation. Le paradoxe est flagrant, puisque celui qui vend à la base les produits chers au marché n'arrive même pas à gagner de quoi régler ses dettes envers le Crédit agricole. Dans quelques jours seulement, c'est devant cette situation que vont se trouver les citoyens aux bourses maigres. Quand on dit que les mêmes causes produisent les mêmes effets, on ne dit rien. Car les mêmes choses ne se reproduisent jamais. D'ailleurs, on ne peut jamais connaître toutes les causes.