* La bourse des ménages sera mise à rude épreuve avec le mois sacré qui arrive juste après les vacances dété et coïncide avec la rentrée scolaire. * La quasi-totalité des produits a connu une hausse sensible. La demande va accentuer davantage la flambée. Le Ramadan de cette année sera très dur pour la bourse des ménages. Le mois sacré viendra juste après les vacances dété et coïncidera avec la rentrée scolaire. Deux périodes de lannée marquée par des charges excessives et inévitables. Certaines familles ont préféré rester chez elles ou écourter leur congé annuel pour faire face aux dépenses de septembre. Le Ramadan de cette année sera marqué aussi par le coût élevé du panier de la ménagère. La quasi-totalité des produits alimentaires ont vu leur prix augmenter dune façon notoire. Malgré les interventions aussi bien au niveau de la réglementation que du soutien des prix, la flambée est bien installée et rien ne laisse présager que les choses vont retourner à la normale. Chez les autorités, comme à laccoutumée, les préparatifs ont déjà commencé pour que le Ramadan se déroule dans les meilleures conditions. Branle-bas de combat du côté des services du ministère du Commerce qui sattellent, à linstar des années précédentes, à multiplier leurs efforts, à quelques semaines du mois de Ramadan afin dassurer la régularité de lapprovisionnement en produits de consommation tout au long du mois sacré. Campagne agricole aidant, et bien que celle-ci savère modeste, certaines prévisions tablent sur des quantités importantes de produits stockés pour une consommation en croissance. Cette dernière atteignant des pics pour le moins remarqués. Comme en pareille période, lapprovisionnement en produits de consommation devrait concerner fruits et légumes, viandes, ufs et autres produits laitiers. Loffre du sucre, du beurre, des tomates et des farines devra être largement suffisante pour permettre de répondre aux besoins de consommation des ménages. Mois de jeûne et dabstinence par excellence pour les Musulmans, le mois saint du Ramadan (début septembre cette année), connaît pourtant une poussée vertigineuse de la consommation surtout des denrées alimentaires, ce qui donne lieu, chaque année, à des actions tous azimuts pour assurer lapprovisionnement nécessaire et éviter toute rupture dans les stocks régulateurs des produits les plus consommés en cette période de pointe. Et puis même si lapprovisionnement savère hors de portée pour certains produits sensibles, il y a fort à parier que lon aura recours aux mesures qui simposent. Dès lors, la ménagère marocaine peut se rassurer. Pendant le Ramadan, il serait question dabondance sur les étals des commerces de proximité. Un double bémol est toutefois à signaler, les tensions sur les prix iront certainement crescendo. On le sait, linflation de ces derniers temps ne serait pas encline à sestomper. La spirale des augmentations na-t-elle pas déjà été enclenchée pour des produits comme les huiles, le beurre, les légumineuses, les fruits secs et même les légumes ? Les premiers signes de l'accélération des prix agricoles se sont amplifiés, à la suite d'une baisse de la production agricole. Cette situation risque de perdurer en 2008, en raison des résultats modestes de lactuelle campagne, avec une production céréalière ne dépassant pas les 50 millions de quintaux, conjugués à une poursuite du renchérissement des importations des produits alimentaires. La spirale de la hausse des prix alimentaires a particulièrement renchéri les denrées de première nécessité comme les céréales, les graines oléagineuses, le sucre et les produits laitiers et dérivés. En conséquence de lenvolée des cours mondiaux des denrées agricoles, les prix des produits alimentaires non frais ont connu une nette reprise, marquant ainsi une rupture par rapport aux tendances passées. Par ricochet, le spectre de la spéculation planera pour avoir des effets pernicieux sur certaines denrées périssables du fait de la courte durée de stockage. La parade contre les risques de spéculation et de pénurie pourrait fort bien sapparenter à de simples palliatifs. A moins que lon ne diligente une large campagne de contrôle économique et que dans ce cadre, les brigades du contrôle économique puissent prendre le taureau par les cornes. Au niveau de la wilaya de Casablanca, on précise que «les mesures de contrôle vont être renforcées, notamment pour ce qui est de la qualité des produits et laffichage des prix».