Selon l'ADFM, l'on assiste à une grave régression sur les avancées réalisées vers la reconnaissance des droits des femmes Soulaliyates. Cela affecterait «la vie de 267 femmes de cette Jmâa ainsi que celles de leurs familles». «Un lot de terrain pour les femmes contre au moins 3 pour les hommes», voilà une injustice de plus envers les Soulaliyates. Cette fois-ci, l'histoire se déroule à Jmâa de Rhaouna à Sidi Yahya Al Gharb où a eu lieu, mercredi 1er juin, la distribution de parcelles de terrain aux collectivistes, en compensation pour le transfert des terres à la société immobilière Al Omrane. L'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) intervient pour dénoncer ce qu'elle décrit comme étant une violation de la loi. Selon elle, les femmes sont sujettes à des mesures discriminatoires dans la mesure où la distribution de parcelles de terrain aux collectivistes, en compensation pour le transfert des terres à la société immobilière Al Omrane, n'a pas été équitable. «Les hommes se sont vu attribuer au moins trois lots, dont un commercial, contre un seul lot pour les femmes», dénonce-t-on auprès de l'ADFM. Selon cette dernière, l'on assiste à une grave régression sur les avancées réalisées vers la reconnaissance des droits des femmes Soulaliyates. Cela affecterait «la vie de 267 femmes de cette Jmâa ainsi que celles de leurs familles», précise la même source. L'organisation qui, rappelons-le, soutient les femmes Soulaliyates dans leur combat pour l'égalité et la citoyenneté considère cet acte discriminatoire comme une «grave violation de la Constitution, qui stipule l'égalité entre les femmes et les hommes dans tous les droits». Il s'agirait également d'un non-respect des instructions du ministère de tutelle. Si l'on se base sur les dispositifs de la circulaire N°17 datée du 30 mars 2012, l'on se rend compte en effet que celle-ci «prévoit que les femmes et les hommes bénéficient sur un pied d'égalité de tous les bénéfices des terres collectives». Or, sur le terrain cela est loin d'être le cas. Dans un communiqué, l'ADFM regrette et se dit étonnée de «l'approche adoptée par les autorités régionales qui ont validé ces décisions». Leur prétexte est, paraît il, le fait que les membres de la tribu approuveraient la discrimination.