Le miracle n'a pas eu lieu. Qui l'aurait cru ? Les deux clubs mythiques n'ont pas échappé au purgatoire les condamnant à la descente aux enfers. Cette sentence, lourde de conséquences, traumatise tous leurs fervents supporters. La saison de la Botola Maroc Telecom D1 prend fin avec la trentième journée. Jour de fête au stade Moulay Hassan où le FUS a été sacré champion pour la première fois de son histoire après soixante-dix ans d'attente. On ne peut que le féliciter de cet exploit obtenu à la force du poignet. Par contre, choc, douleur, amertume... les qualificatifs ne manquent pas pour exprimer l'état d'esprit dans lequel se trouvent le MAS et le MCO après que le verdict est tombé. La déception est terrible. Le miracle n'a pas eu lieu. Qui l'aurait cru ? Les deux clubs mythiques n'ont pas échappé au purgatoire les condamnant à la descente aux enfers. Cette sentence, lourde de conséquences, traumatise tous leurs fervents supporters qui fredonnent en choeur les chants de désolation. Ils ont bu la coupe jusqu'à la lie. N'ayans pas peur des mots. Les racines de la crise que traversent les deux clubs relégués ne sont pas le fruit du hasard. Elles sont dues aux mauvais résultats enregistrés ici et là, ainsi que le manque de moyens pour recruter des éléments de valeur sûre, capables de tirer vers le haut les deux formations très mal au point. Et dire que tout a bien commencé pour le Mouloudia après son retour dans la cour des grands dont le mécanisme était plus efficace lors du démarrage du championnat. Son grincement s'est manifesté dès la phase retour. Qui aurait pu imaginer un scénario pareil. Il fut un temps où les Orientaux nous ont séduits par leurs hautes qualités techniques et tactiques. Faisant jeu égal avec leurs semblables, voire tenir la dragée haute aux gros bras. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, on assiste à des hauts et des bas, sans que l'équipe arrive à refaire surface ni à retrouver son faste passé. Même le retour chez l'élite a été de courte durée. Il est loin le temps où les canaris chantaient sur les remparts de la ville impériale. Pour l'histoire, les «Fatals tigers» furent un grand club, laissant de très bons souvenirs et marquant de leur empreinte le football national. Cette saison, ils n'ont été que l'ombre d'eux-mêmes. Les hommes de Lachhabi ont du mal à maîtriser leur jeu, à trouver leur identité d'antan. Les avis concernant cette dégringolade sont partagés. Certains observateurs sportifs estiment que les joueurs n'ont ni brillé de mille feux depuis trois saisons ni surfé sur la vague comme par le passé. D'autres avancent comme argument que lesdits joueurs ont constamment eu la poisse dans certains matchs sans arriver à concrétiser. D'autres encore pointent du doigt la valse des entraîneurs. A présent, seulement les Oujdis et Fassis mesurent la profondeur et la tristesse de cet échec. A tel point que leur fierté en a pris un coup. Nul n'ignore que la relégation se vit très mal. Pourront-ils se relever ? C'est la question que se posent les supporters des deux camps, sachant que le legs du passé n'est pas facile à éponger. Pour y arriver; ne pas baisser les bras devant l'échec, faire appel aux bonnes volontés capables d'ouvrir les chemins vers un lendemain enchanteur. Qu'attendez-vous? Le plus tôt sera le mieux, le futur se prépare dès à présent. N'oublions pas qu'un train se prend quand il est en arrêt dans une gare. Autrement, on risque de le rater à jamais. Par: Bouchaïb Kazdar