Sous réserve de confirmations officielles, les personnalités suivantes n'ont pas été élus le 27 septembre. Bien que quelques-unes méritent largement une place dans l'hémicycle. Mahmoud Archane, MDS Le secrétaire général du MDS, Mahmoud Archane, n'a pas eu les faveurs des urnes cette fois-ci. Il impute sa déconvenue à la campagne de désinformation qui a été orchestrée contre lui par ses adversaires, presse internationale et ONG à l'appui. M. Archane dit son amertume quant à l'évolution des choses. Mohamed Said Saadi, PPS Le gouvernement sortant et toute l'expérience de l'alternance restent redevables à Mohamed Saïd Saadi pour son courage dans l'élaboration du plan d'intégration des femmes. Non reconduit lors du remaniement ministériel, sa non élection à Casablanca au nom du PPS laisse perplexe plus d'un. Abdelmajid Bouzoubaâ, PCNI Le leader du PCNI fruit d'une scission amaouiste de l'USFP après le 6ème Congrès n'a eu ni le temps d'installer son nouveau parti ni celui d'asseoir sa candidature dans la circonscription de Rabat-Océan. Il a été obligé de battre en retraite devant notamment les troupes loyalistes de l'USFP et de leur chef indiscuté Mohamed El Yazghi. Dans une sorte de prolongation des débats houleux du Congrès socialiste Abdelamajid Bouzoubaâ a pu vérifier à son détriment sur le terrain la justesse apparentes de ses analyses. Le principe de réalité a prévalu. Abderrahim Lahjouji, FC La commune d'Anfa n'est pas celle des riches. Elle a voté massivement pour le PJD. Une victime de choix : abderrahim Lahjouji, président de Forces citoyennes qui apparemment a butté sur des électeurs de quartiers insalubres. On ne passe pas comme on veut au parlement même quand on est ancien patron des patrons. Mohamed Labsir, UC On a beau discourir, beau prendre la parole et attaquer le gouvernement, le résultat est là. Le président de la région de Casablanca, connu pour ses relations avec l'ex-ministre de l'Intérieur, Driss Basri, est resté sur le carreau. Les électeurs des quartiers défavorisés ont saisi la leçon… Mohamed Kemmou, MP Toujours élu, peut être même avant l'heure, cette fois-ci le grand patron de la commune d'El Oulfa, député de Hay Hassani sous les couleurs de l'UC, Mohamed Kemmou n'a pas réussi son challenge : réussir son élection sans l'UC. Le MP ne lui porte pas vraiment bonheur. Abdelouahed Souheïl, PPS Dommage que le dirigeant PPS n'a pas fait un bon choix de circonscription. A Ain Chok Hay Hassani, ses chances ont été anéanties. Le parlement perd pour ainsi dire un élu de poids et un spécialiste de la banque à qui on reproche trop son ascension dans le monde de la banque généralement fermé aux hommes de gauche. Essaïd Ameskane, MP Le député sortant de la région de Ouarzazate, Essaid Ameskane, dirigeant du Mouvement populaire, a échoué dans son fief. On n'aurait jamais cru une pareille chose. Mais le temps des tribuns est passé. M. Ameskane, ancien ministre des transports voit ainsi son train s'arrêter avant terme. Mohamed Ziane, PLM L'ancien ministre des droits de l'Homme, celui qui a claqué la porte à l'UC et fondé son parti, le parti marocain libéral n'a pas eu les faveurs des votants à Rabat. Tout chef de parti qu'il est, la loi lui a été dure. Un Ziane vous manque et tout le parlement est dépeuplé. Aïssa Ourdighi, PSD Le SG du PSD paie son absence courtoise et polie de charisme sur le terrain à Khémisset. Pourtant le fin politicien qui a fait ses classes au sein de la défunte OADP avait quelques arguments à faire valoir. La présence de leur parti dans la coalition gouvernementale sortante n'était nullement ridicule. Le travail accompli par Abdellah Saâf, étonnement absent de ce scrutin, au gouvernement n'a pas pu être valorisé sur le terrain. Dommage. Abdelaziz Messioui, UC Finalement, la chambre des représentants n'aura pas de représentant style Messioui. Du comique à l'état primaire. Le député UC sortant n'a pas eu les faveurs des électeurs dans sa circonscription de Marrakech El Haouz. Surement, les coups bas ont fonctionné pour barrer la route à M. Messioui. Moulay Ismaïl Alaoui, PPS Malgré la bonne tenue du PPS lors de ce scrutin son SG a perdu. Cette défaite dans ces conditions n'a pas de signification politique majeure. L'Homme affable et intelligent, le ministre sérieux et travailleur n'a pas pu faire valoir ses idées dans la dure circonscription de Sala-al-Jadida. En bon démocrate il assume le choix des urnes. Reste à savoir si cette circonscription était bien choisie. Ali Belahj, ADL Le président de l'Alliance des libertés, Ali Belhaj, président de la commune Dar Bouazza à Casablanca, n'a pas pu faire face à des candidats de poids dans la circonscription de Aïn Chok Hay Hassani. Il est classé après le sixième. ADL se trouve sans son chef au Parlement. Moulay Arabi Zerouali, PI Moulay comme l'appellent affectueusement ses amis, patron de la ville de Mohammedia depuis des décennies, président de son conseil municipal, Larabi Zerouali, un dignitaire istiqlalien est battu, irrégulièrement selon lui, par un USFP et un PJD. La ville de Mohammedia cherche un nouveau sang… L'aura-t-elle en barrant la route à Moulay ? Abdelaziz Hafidi Alaoui, RNI Voilà un poids lord du RNI, un vice président du parlment qui passe à la trappe dans sa bonne vielle circonscription de Missour. C'est comme si Abdelaziz Hafidi Alaoui, un vieux routier de la politique politicienne, a été happé par l'usure du temps et la lassitude des électeurs. Sanctionné il devra admettre que les vents ont changé de direction et en tirer les conséquences personnelles qui s'imposent. A Missour le renouvellement de l'élite politique n'est apparemment pas un slogan creux.