Le Maroc a célébré hier la journée arabe de l'environnement. Une occasion de sensibiliser l'opinion publique aux problèmes, ô combien épineux, de l'environnement et de l'inciter à contribuer à sa protection. La journée arabe de l'environnement, instaurée lors de la première conférence arabe sur l'environnement et le développement tenue en octobre1986 à Tunis, constitue l'occasion de sensibiliser l'opinion arabe et nationale aux problèmes, combien nombreux, de l'Environnement et l'inciter à contribuer à sa protection. A cette occasion, le secrétaire d'Etat chargé de l'Environnement, M'hammed El Morabit, a souligné la nécessité d'intégrer, l'année prochaine, la dimension environementale dans le système pédagogique avec la participation de toutes les parties concernées. Il faut, a-t-il estimé, avancer dans l'application des programmes destinés à faire face aux défis de l'environnement au Maroc, appelant à une réflexion sur la problématique de l'environnement au niveau arabe en établissant une coordination entre les ministres et les commissions techniques concernées par ce secteur. M. El Morabit a, en outre, estimé nécessaire de faire face à la rareté de l'eau dans les pays arabes, indiquant que le Maroc vient en tête de ces pays en ce qui concerne la préservation des eaux de surface et souterraines et la réutilisation des eaux usées. Concernant le fonds de lutte contre la pollution industrielle, le secrétaire d'Etat a annoncé que celui-ci dispose actuellement de près de 140 millions dirhams. A cette occasion, le secrétariat d'Etat chargé de l'environnement organise une cérémonie pour l'attribution du prix Hassan II de l'environnement. Institué en 1980 et remis pour la première fois en 1999, ce prix a pour but de consolider la prise de conscience quant aux problèmes de l'environnement, et d'améliorer la recherche dans les domaines scientifique, technique, culturel et associatif liés aux activités relatives à la préservation des ressources naturelles et au développement durable. La première édition avait mis en évidence la nécessité de réviser le statut du prix afin de l'adapter au mieux aux objectifs qui lui sont assignés. C'est ainsi qu'il a été procédé, en 2000, à une redéfinition des domaines sur lesquels porte le prix, à l'augmentation de son montant et à la révision des conditions de participation et de l'examen des candidatures. Le montant du prix a ainsi été porté à 300.000 dirhams répartis équitablement entre les quatre domaines du prix: la recherche scientifique et technique, la créativité artistique et littéraire, l'action associative et la communication enfin l'information. A l'occasion de cette journée, plusieurs manifestations sont organisées en vue de sensibiliser les citoyens aux problèmes de l'environnement. Des chantiers en matière d'environnement sont également lancés dans les différentes régions du pays. A Casablanca, au quartier El Oulfa, l'association Chouala pour l'éducation et la culture organise, en partenariat avec le groupe de recherche pour la protection des oiseaux au Maroc, les 24 et 25 octobre, une campagne de nettoiement de l'étang d'El Oulfa. Il s'agit d'un outil de sensibilisation et d'éducation à la protection de la biodiversité pour la population de Casablanca. Dans le but de restaurer son caractère naturel et propre, l'étang d'El Oulfa fait aujourd'hui l'objet d'un projet qui permettra de réhabiliter et de renforcer son rôle pour la promotion de l'éducation à l'environnement et à la conservation de la biodiversité auprès de la population de Casablanca. Les travaux ont démarré au début d'avril 2003 pour se terminer en mars 2005. Le projet vise la protection, la gestion et l'aménagement de l'étang pour la mise en place d'un parc écologique afin de promouvoir l'éducation à l'environnement à l'échelle locale, régional et national. Le projet est subventionné par le fond pour l'environnement mondial à travers le programme des Nations Unies pour le développement FEM/ PNUD et en partenariat avec la préfecture de Hay Hassani. La finalité est d'instaurer un équilibre entre l'homme et son environnement. Il faut dire que la question de l'environnement est l'affaire de tous et de tous les jours. Cet objectif paraît cependant difficile à atteindre tant que les comportements ne sont pas changés.