C'est ce qu'il ressort de la dernière enquête de ReKrute.com sur le niveau des salaires. Elle a pour objectif de mesurer les tendances actuelles en la matière en identifiant les mieux rémunérés. Les résultats portent sur 1.287 Marocains. Près de 51% des personnes ayant répondu sont âgées entre 26 et 35 ans ; 64% sont des hommes et 36% des femmes. 52% de la population interrogée est célibataire. 24% des répondants sont issus de l'université. 20% ont étudié dans des écoles de commerce et 19% dans des écoles d'ingénieurs. 53% des personnes ayant répondu sont des cadres et 41% des employés. 31% des Marocains travaillent dans de très grandes entreprises et 28 évoluent dans des PME. Il ressort que «les salaires compris entre 4.000 et 6.000 DH nets/mois sont les plus perçus sur le marché marocain. 18% des répondants perçoivent un salaire dans cet intervalle, suivis de 16% qui ont un salaire compris entre 10.000 DH et 15.000 DH nets/mois et 15% des répondants qui perçoivent moins de 4.000 DH nets /mois». En retenant le critère de l'âge, les résultats sont davantage affinés. Le dépouillement des résultats a permis de conclure que «la catégorie considérée comme étant la plus active (26-35 ans) est celle qui connaît le plus de diversité au niveau des salaires. Elle compte aussi bien des salaires élevés que des salaires moyens sans pour autant connaître des disparités salariales prononcées. La majorité des personnes dans cet intervalle perçoit des salaires dans la moyenne. Rares sont les personnes qui ont un salaire de 25.000 DH nets /mois ou plus dans cette catégorie d'âge». Avec l'expérience, le niveau de salaire augmente. C'est ainsi que 56% des Marocains percevant entre 25.000 DH et 35.000 DH nets/mois ont entre 36 et 45 ans. 50% des répondants qui perçoivent un salaire de plus de 40.000DH nets/mois ont entre 36 et 45 ans aussi. 29% des personnes qui reçoivent des émoluments de plus de 40.000 DH nets /an ont entre 46 et 55 ans. 10% des Marocains qui touchent un salaire compris entre 30.000 DH et 40.000 DH nets/mois ont plus de 55 ans. L'origine des diplômes, critère principal La tendance est claire à ce niveau aussi. Selon l'étude, les diplômés d'écoles et universités étrangères sont les plus prisés par les recruteurs sur le marché marocain. Les plus gros salaires sont perçus par les personnes ayant effectué tout leur cursus universitaire à l'étranger. 32% ont un salaire supérieur à 20.000 DH nets/mois alors que seulement 10% de ceux ayant poursuivi leurs études au Maroc perçoivent un salaire de plus de 20.000 DH nets/mois. En affinant l'investigation, il ressort que «le salaire et le statut évoluent en fonction de la formation. Plus cette dernière est élevée, plus le salaire est important. Les formations qui donnent lieu à un salaire avantageux et à un poste valorisant sont les écoles d'ingénieurs, les écoles de commerce et les MBA». La taille de l'entreprise, autre critère d'influence La question est de savoir si les grandes entreprises sont celles qui offrent les plus gros salaires. Sur cet échantillon, «33% des Marocains qui perçoivent entre 10.000 DH nets/mois et 15.000 DH nets/mois travaillent dans une PME. Les 30% des répondants et qui perçoivent entre 25.000 DH nets/mois et 30.000 DH nets/mois évoluent quant à eux dans une grande entreprise. 46% des personnes interviewées qui touchent des émoluments dépassant les 40.000 DH nets/mois travaillent dans de très grandes entreprises». Les conclusions sont claires. «Plus la taille de l'entreprise est grande, plus sa capacité à bien rémunérer ses salariés est grande». Pour des raisons identiques, les avantages sociaux y sont également les mieux distribués. Bref, les résultats de l'enquête sont édifiants à plus d'un titre. L'investigation a été également poussée vers l'impact de la formation sur le statut. La question de la parité a également été abordée pour démontrer que les inégalités entre les femmes et les hommes sont toujours présentes. Et tout spécialement au niveau de la rémunération ! Avantages en nature ou sociaux ont été également pris en considération pour affiner l'investigation. Côté satisfaction, il ressort que «les seniors ne sont pas satisfaits de leur package salarial. Le salaire proposé aux plus de 45 ans est en effet loin d'être attractif comparé à celui des plus jeunes». C'est vérifié !