Il est encore mineur. Et pourtant, il a déployé tous ses efforts pour rallier l'organisation terroriste «Etat Islamique» (EI) en Syrie et en Irak et «Joundou Al Khilafa» en Algérie. Pourtant, il a rejeté cette accusation quand il a comparu, jeudi 14 avril, devant les magistrats de la chambre criminelle chargée des affaires de terrorisme à Salé. En effet, il a été arrêté, il y a onze mois, le mardi 19 mai 2015, avec dix autres membres d'un réseau terroriste chargé de recruter des combattants marocains pour le compte de l'EI. Ils ont été mis hors d'état de nuire par les enquêteurs du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) à Casablanca et Boujniba. Mais puisqu'il est mineur, son dossier a été traité à part. Il était encore à son dixième printemps, en 2011, quand il s'est engagé religieusement et a commencé à s'intéresser à ce qui se passait en Syrie. Au fil du temps, il est devenu sympathisant de «Jabhat al-Nosra», une organisation armée terroriste affiliée à Al-Qaïda, suivait toutes les informations concernant le réseau «Daech» et téléchargeait, depuis les sites internet, les photos et les vidéos enregistrant les combats et les opérations qu'il effectue sur le terrain syrien. Il a même conclu via les réseaux sociaux des relations avec des membres de Daech au point que l'un d'eux lui a remis une somme de 3.900 DH pour couvrir son voyage en Syrie. Il a effectivement réservé un billet pour aller en Turquie, en compagnie d'autres personnes. Seulement, ils ont tous été arrêtés à l'aéroport Mohammed V, à Casablanca. Au mois d'août 2014, il a tenté de rallier les rangs du réseau terroriste «Joundou Al Khilafa» en Algérie, sans y arriver. Il a même décidé de participer avec d'autres djihadistes marocains à l'achat d'armes à feu de chez des trafiquants de drogue et d'effectuer des opérations terroristes dans des villes marocaines, contre des casernes militaires, des établissements publics et de hauts fonctionnaires. Certes, il a nié tous ces accusations qui lui ont été attribuées en affirmant qu'il n'a jamais pensé rallier les rangs des djihadistes, ni effectuer des opérations terroristes au Maroc, ni ailleurs. Et pourtant, il a été jugé coupable pour son implication dans un réseau qui recrute des djihadistes dans les rangs des réseaux terroristes. Verdict : 2 ans de prison ferme.