Le Parti de la justice et du développement espère disposer de 25 à 35 sièges au prochain Parlement. Explications de Saâd-Eddine Outhmani S.G. adjoint du parti. Saâd Eddine Outhmani, secrétaire général adjoint du Parti de la justice et du développement ( PJD), psychiatre, député sortant, candidat de son parti dans la circonscription de Inzeggane Aït-Melloul aux élections du 27 septembre 2002, chargé, également, de la campagne électoral du PJD dans l'ensemble de la région du Sud est confiant quant à l'avenir de son parti. Dans un entretien, M. Outhmani confirme ce que des candidats ont déjà annoncé que la campagne électorale se déroule, jusqu'à présent, dans de bonnes conditions ; et ce, en dépit de quelques irrégularités constatées dans certaines régions. Néanmoins, reprend-il, l'ambiance est moins électriques, et il y a moins d'enthousiasme chez les citoyens, par rapport aux élections précédentes, notamment celles de 1997. Cela est dû, en partie, explique-t-il, au mode de scrutin de liste qui occulte le rôle des candidats qui ne figurent pas en tête de liste. A cette donne, s'ajoute le manque de confiance observé chez les citoyens en ce qui concerne la crédibilité des partis en lice et leur désaffection par rapport à l'action politique, en général. Et d'ajouter dans ce registre que les élections du 27 septembre révèleront le degré d'échec ou de réussite des partis politiques à mobiliser les masses. Mais d'ici cette date, l'espoir est permis et chacun fait de son mieux pour inciter les citoyens à participer à cette épreuve et comprendre la nécessité de la démarche participative pour l'avenir du pays. Sans optimisme béat, il estime, néanmoins, que son parti pourrait avoir entre 25 et 35 sièges dans la prochaine chambre des Représentants. Un seuil qui ne lui permettra pas de changer radicalement la donne politique au sein de l'institution élue. Cependant, ce score, au cas où il se réalise, permettra au PJD de passer de la grille des petites formations politiques à celle des partis moyens. Et de rappeler qu'en 1997, ses candidats ont couvert moins de 50 % des circonscriptions électorales ; alors que maintenant, ils couvrent environ 60 % des circonscriptions. Une stratégie qui répond, dit-il, à la volonté de ce parti de ne pas changer la configuration politique et parlementaire de manière globale et radicale et d'éviter d'introduire le Maroc dans une zone de turbulences. Cela dit, il n'en demeure pas moins important de souligner, selon M. Outhmani, que son parti est immunisé contre le nomadisme politique, expliquant ce fait par deux facteurs, à savoir la conviction de ses membres et leur croyance en les idéaux du parti et la procédure démocratique adoptée dans le choix des candidats. Une procédure qui ne laissait à la direction du PJD qu'une marge de 10 % dans le choix des candidats. Mais pour ce qui est des nomades qui ont rejoint récemment cette formation politique et qui se trouvent en tête de liste dans certaines circonscriptions, comme c'est le cas dans la wilaya du grand Casablanca, il n'annonce rien. Pas une seule phrase. En ce qui concerne le mot d'ordre préconisé par le parti à l'occasion de la campagne électorale, le n° 2 du PJD précise qu'il ne promet rien aux citoyens. Cependant, il réitère sa volonté de continuer la lutte pour la démocratie, la transparence au niveau de la gestion de la chose publique, la réforme administrative, le développement social et surtout les idéaux et préceptes de l'Islam.