La communauté marocaine établie à l'étranger se distingue par son respect des lois des pays d'accueil et son ouverture sur la modernité. Et pourtant, elle est parfois victime du racisme et de l'inégalité. La question de l'intégration des immigrants dans le tissu social des pays d'accueil est toujours d'actualité. Dans ce cadre, le comité économique et social européen (CESE) a organisé, lundi et mardi, à Bruxelles, en collaboration avec la commission européenne, une conférence sur l'immigration ayant pour thème «immigration ? le rôle de la société civile dans l'intégration». L'objectif étant d'infléchir la ligne répressive privilégiée par les gouvernements de l'autre rive dans le traitement du dossier de l'immigration. Lors de cette manifestation, les interventions ont été focalisées sur la question de l'intégration des populations immigrées dans le tissu social des pays d'accueil. Ainsi, les participants ont mis l'accent sur la nécessité de lutter contre les discriminations auxquelles les immigrés sont exposés et de garantir une plus grande égalité entre immigrés et populations autochtones, notamment en matière d'accès à l'emploi, à la formation et aux prestations sociales. Les populations autochtones devraient, outre la lutte contre les discriminations dans différents domaines, favoriser la communication et la bonne entente entre immigrants et société hôte et promouvoir les échanges culturels, la connaissance mutuelle et la participation réciproque aux divers espaces de la vie sociale. Et les participants de souligner que ces actions devraient être mises en oeuvre avec la contribution pleine et entière de la société civile, en déplorant l'absence d'une politique européenne commune en matière d'immigration à même de donner des réponses claires à différentes questions intéressant les populations immigrées comme celles de l'accès à la nationalité ou le droit de vote lors des élections nationales et européennes. Rappelons que le conseil européen de Séville, en juin dernier, avait surtout insisté sur les moyens de renforcer la lutte contre l'immigration clandestine par une meilleure protection des frontières extérieures de l'Union. Il est à souligner que la communauté marocaine établie à l'étranger se distingue par son respect des lois des pays d'accueil, son aptitude à s'adapter aux conditions de vie dans ces pays et son ouverture sur la modernité tout en préservant son identité. Et pourtant, elle est parfois victime, en tant que minorité, du racisme, de la xénophobie et de l'inégalité, en matière d'emploi, la formation et de certaines prestations sociales.