L'organisation Al Qaïda dispose de sa légion marocaine aussi bien dans le pays qu'à l'étranger. Une armée d'adeptes qui sont prêts à tout pour plaire à leur gourou Oussama Ben Laden… Les thèses d'Oussama Ben Laden ont prospéré, bien avant le 11 septembre 2001, un peu partout à travers le monde, y compris au Maroc. Ici aussi, le leader international de la Salafia Jihadia a fait des adeptes dès le début des années 90. Une date qui marque la guerre du Golfe et le stationnement des troupes américaines en Arabie Saoudite. Ce débarquement armé des forces US dans la terre sainte de l'Islam suscita le courroux du milliardaire saoudien. Après avoir été proche de la CIA qui le finançait à tour de bras lors de l'invasion soviétique de l'Afghanistan, il devient l'ennemi juré et déclaré de ses amis d'hier. La Salafia Jihadia, qui prône la violence contre l'Occident “impie“, est née. Recrutant les militants de la guerre sainte parmi les jeunes musulmans là où ils se trouvent, Al Qaïda sera le bras armé de cette nouvelle équipée terroriste. Les recrues, qui font un passage dans les camps d'entraînement et d'embrigadement en Afghanistan, sont chargés de frapper les intérêts américains et occidentaux dans le monde sans même s'en référer à Oussama Ben Laden. Ils ont toute latitude de se transformer en bombes humaines pour “la bonne cause“. Le Maroc, cible de choix des menées terroristes d'AL Qaïda , l'a échappé belle. Un commando composé de jeunes Saoudiens, aujourd'hui en prison, ne fut-il pas chargé de faire sauter des bâtiments de guerre américains et britanniques dans le Détroit de Gibraltar? N'eut été la vigilance des services marocains et leur collaboration avec leurs homologues américains, le pire se serait certainement produit. Ces messagers de la mort, mis hors d'état de nuire au moment opportun, devaient également fomenter des attentats à la bombe sur le sol marocain. Identifiées, les cibles étaient, entre autres, un café à Marrakech et un autocar de la CTM. La bande à Al Assiri attend toujours de répondre de ses actes devant la justice marocaine. Un danger salafiste couvait depuis plusieurs années au Maroc. Armé de sabre et possédant des fusils, un groupe de jeunes extrémistes, qui se réclament de Ben Laden, ont commis, dans la discrétion totale, des agressions et des assassinats dans certaines villes du Royaume au nom d'une vision rétrograde de la religion. L'actualité de cet été était dominée par ces faits divers d'un autre type. Arrestations massives de suspects, confrontation violente avec la police… Le sang a même coulé. Deux criminels ont succombé à l'hôpital suite à leurs blessures. La légion marocaine de Ben Laden existe donc bel et bien. Au Maroc et à l'étranger. À Guantanamo aussi, les Marocains de Ben Laden figurent parmi les prisonniers. En Europe par exemple, le plus connu des membres d'Al Qaïda n'est autre que le franco-marocain Zakaria Moussaoui, soupçonné d'avoir participé à la planification des attaques terroristes aux Etats-Unis. Récemment, l'Allemagne a arrêté un Marocain du nom de Mounir Moutassadik, un étudiant en électronique. Le procès de l'accusé, soupçonné d'être un militant important d'Al Qaïda, s'ouvrira dans les jours qui viennent. Depuis les événements du 11 septembre, la traque des membres de l'organisation de Ben Laden se poursuit sans relâche. Un ennemi invisible qui fait peur à tout le monde…