Le sommet mondial sur le développement a débuté ses travaux au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, lundi à Johannesburg, avec la participation de S.M le Roi Mohammed VI, qui a prononcé un discours devant ce grand forum. En ouvrant la phase finale du sommet de Johannesburg, devant un parterre de 103 chefs d'Etat et de gouvernement, et en présence du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, le président sud-africain Thabo Mbeki a appelé la communauté internationale à se «fixer des objectifs concrets». «Nous pouvons et devons agir dans l'unité pour mettre au point un processus de développement global (...) qui aboutisse à éliminer la pauvreté et à faire avancer l'humanité dans le contexte d'une protection écologique de la planète», a-t-il dit. Notamment celui du commerce. Pour sa part, S.M le Roi Mohammed VI a prononcé un discours devant ce grand forum planétaire, affirmant que la réalisation d'un développement durable nécessite l'adoption d'une «stratégie globale sur la base d'un partenariat véritable, d'une solidarité effective et d'une proximité efficiente» et l'établissement des normes nécessaires pour endiguer la menace des changements climatiques et de la surexploitation des ressources naturelles. S.M le Roi a estimé que quelles que soient leur bonne volonté et l'ampleur de leur contribution, le Maroc, comme les autres pays du Sud, «demeurent encore aux prises avec les défis du développement durable, faute d'application intégrale des engagements internationaux en la matière». C'est ce lundi même que devait être officiellement rendu public, le texte de la déclaration finale, une déclaration de bonnes intentions avec un plan d'action qui fixe les compromis concrets auxquels sont parvenus les négociateurs. Les délégations présentes au sommet ont repris leurs négociations sur le texte de la déclaration finale lundi matin, après leur suspension dans la nuit de dimanche à lundi, en l'absence d'un compromis sur l'épineuse question de l'énergie. Selon des sources proches des négociations, les Américains et l'OPEP refusent toujours d'adhérer aux objectifs défendus par l'Union européenne (UE) et les pays en développement concernant le recours aux énergies renouvelables, solaire et éolienne. Epaulée par les pays en développement, l'UE défend l'objectif de 15% d'énergies renouvelables à l'horizon 2010 contre 14% en 2000. Les représentants de près de 200 pays étaient déjà parvenus à des objectifs concrets sur les questions de l'amélioration des conditions d'hygiène et d'accès à l'eau potable dans les pays en développement. Rappelons que le Maroc présentera le Rapport national d'évaluation du programme «Action 21» et le Programme d'action national pour l'environnement (PANE). Le Rapport national d'évaluation du programme «Action 21» est élaboré conformément aux directives de l'ONU relatives aux évaluations faites par les Conseils nationaux du développement durable (CNDD) dans le cadre du processus «Rio+10». Il est une synthèse des progrès réalisés au Maroc en matière de protection de l'environnement et du développement durable. Une synthèse qui fait ressortir les acquis, les points forts et les points faibles des politiques et programmes nationaux ainsi que les contraintes à la concrétisation des objectifs du programme « Action 21 ». Le Plan d'Action National pour l'Environnement (PANE), est le couronnement d'un processus entamé au lendemain du premier sommet de la terre tenu à Rio de Janeiro en 1992, et ce dans le cadre d'une coopération internationale multilatérale avec le soutien du Fonds des nations unies pour les habitants et le programme des nations unies pour le développement (PNUD).