Avec l'adoption de la Déclaration de Johannesburg sur le développement durable, le deuxième Sommet de la Terre a clos ses travaux mercredi en fin de soirée. Un sommet marqué par la participation de SM le Roi Mohammed VI. Un plan d'actions visant à concilier développement et protection de l'environnement et à réduire le gouffre entre pays développés et pays pauvres a été adopté par les dirigeants de plus de 190 pays, dont des chefs d'Etat et de gouvernement. Le Sommet de Johannesburg a été marqué par la participation de SM Le Roi Mohammed VI qui a prononcé, au premier jour de cette conférence au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, un discours dans lequel le Souverain a estimé que l'œuvre de développement est une responsabilité partagée entre les grandes puissances, qui n'ont pas rempli leurs engagements, et les pays en voie de développement qui n'ont pas déployé assez d'efforts en vue de développer leurs pays à cause de conflits régionaux. S.M. le Roi avait affirmé que les Etats d'Afrique, au même titre que les autres pays en développement, «ont besoin que la communauté internationale s'intéresse à leur stabilité et à leur développement. Ils doivent pouvoir compter sur des partenaires engagés qui les aident à s'intégrer dans le système économique mondial». Le Souverain a toutefois noté qu' «au nom de la vérité et de l'équité, on ne saurait tout imputer à autrui, car, en effet, il incombe aux pays du Sud de veiller à l'exploitation optimale et judicieuse des ressources humaines et naturelles qu'ils recèlent». «Au lieu de les dilapider dans des conflits artificiels, a dit Sa Majesté, ils devraient les mettre au service de leur développement durable et s'astreindre aux impératifs de la bonne gouvernance. La démocratie doit y être consolidée davantage pour libérer les potentialités individuelles et collectives». En marge de la conférence, le Souverain s'est entretenu mercredi avec plusieurs chefs d'Etat, de gouvernement et de délégation participant à ce sommet. Ainsi, SM le Roi Mohammed VI a rencontré le Roi Mswati III du Swaziland, le Président du Cap Vert, Pedero Verona Rodrigues Pires, et le Président de la Commission européenne, Romano Prodi. Par la suite, le Souverain a eu une rencontre avec le Président sud africain Thabo Mbeki. Cet entretien a été l'occasion de passer en revue les relations bilatérales en vue de leur donner un nouvel élan et d'examiner les moyens de renforcer la coopération Sud-Sud d'une part, et entre les pays du Sud et les pays du Nord d'autre part, dans le cadre du respect mutuel. S.M. le Roi a également reçu le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan. Cet entretien a été l'occasion de souligner l'importance de la coopération entre les Nations Unies et le Maroc dans les domaines de l'environnement. Le Souverain s'était également entretenu avec les présidents mauritanien Maâouya Ould Sid'Ahmed Tayaâ, sénégalais, Aboulaye Wade, macédonien Boris Trajkovski et ukrainien Leonid Kuchma. SM le Roi avait également reçu le vice-président colombien Francisco Santos Calderon, le Premier ministre belge Guy Verhofstadt, SA Cheikh Hamad Ben Mohammed Al Charki, membre du Conseil suprême de l'Etat des Emirats Arabes Unis et gouverneur de l'Emirat d'Al Foujeira et SA Asaâd Ben Tarek Al Saïd, représentant personnel du Sultan d'Oman. Le Maroc, rappelle-t-on, a présenté au Sommet de la Terre le rapport national d'évaluation du programme «Action 21» et le Programme d'action national pour l'environnement (PANE) élaborés par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Environnement.