Un MRE résidant en Italie et un rabatteur et faussaire ont été arrêtés à Nador. Ils sont accusés d'être mêlés à une affaire de trafic de fausses cartes de séjour et de travail en Italie. La présence d'un membre d'un réseau de faussaires de cartes de séjour et de travail en Italie est signalée à la nouvelle gare routière de Nador. C'est l'information -sans autres détails - qui parvient aux éléments de la première section judiciaire de la sûreté de Nador. Ils se sont aussitôt mobilisés pour l'appréhender et démanteler le réseau en question. En quelques minutes, les enquêteurs, qui étaient conduits par un indicateur, se sont présentés devant un jeune homme élégant. Une fouille corporelle leur a permis de trouver sur lui deux fausses cartes, une de séjour et l'autre de travail, ainsi qu'un faux document administratif vierge. Bafouillant, il a expliqué aux policiers que ces documents appartiennent à une femme, à son fils âgé de cinq ans et à un autre jeune garçon, qui séjournent dans un hôtel de Laroui. Bien que cette région soit sous la juridiction de la Gendarmerie royale, les éléments de la première section judiciaire se sont dépêchés sur les lieux. Et ils ont conduit la femme, son fils et le jeune garçon au commissariat pour interrogatoires. “Je m'appelle Rachid, né en 1975 à Ouled Ali, à El Brouj, province de Settat, marié et père d'une fillette“. Et le jeune homme d'ajouter qu'il a émigré clandestinement vers l'Italie en 1991. Au fil du temps, il est arrivé à avoir légalement ses cartes de séjour et de travail. Quand il est retourné dernièrement à la mère-patrie, et plus précisément à El Brouj, il a rencontré par hasard, dans un café, un rabatteur. Ce dernier lui a expliqué qu'il était spécialiste dans la falsification des cartes de séjour et de travail, ainsi que tout autres documents nécessaires pour émigrer clandestinement vers l'Italie. Dans ce cadre, il lui a proposé de se joindre à son réseau en accompagnant les candidats à l'Eldorado contre une somme de deux mille dirhams par tête. Pour sa première opération, il lui a demandé d'accompagner une femme, son fils et un jeune garçon. Où étaint-ils ? Ils attendaient dans un hôtel établi dans la région de Laroui. Il lui a demandé de les rejoindre et de contacter un autre membre du réseau qui allait accomplir toutes les procédures nécessaires pour passer par le port de Béni N'sar. En arrivant à Nador, Rachid a téléphoné à cette personne et a fixé avec elle un rendez-vous à la nouvelle gare routière de Nador. Toutefois, les éléments de la police sont intervenus. Et la femme, candidate à l'émigration clandestine et son fils, âgé de cinq ans ? Najia, née en 1970, est l'épouse d'un ressortissant marocain en Italie. Ce dernier a promis à son épouse de lui préparer les documents nécessaires pour qu'elle le rejoigne. Au fil des jours, il n'a pas tenu sa promesse et l'a laissée avec son fils sans lui envoyer le moindre mot pour lui dire qu'il s'occupait des papiers, et la rassurer, par conséquent. Raison pour laquelle, elle a recouru au rabatteur et faussaire en cause. Ce dernier lui a confectionné de faux papiers contre une somme de 65.000 dirhams. Alors que le jeune garçon, rêveur de l'Eldorado qui attendait au même hôtel, s'appelait Aziz. Il était mécanicien à Khouribga avant de commencer de rêver d'aller au-delà de la Méditerranée. Pour y arriver, il a versé 50.000 dirhams au rabatteur. En conséquence, leur argent s'est évaporé avec l'arrestation de Rachid et du rabatteur. Ces derniers ont été traduits devant la Chambre correctionnelle près le tribunal de première instance.