Le Bureau politique du PPS n'a eu qu'une seule intervention «politique» et trois arbitrages à opérer. La procédure de désignation des candidats, transparente, a globalement bien fonctionné et fait peu de mécontents. Regard sur le dernier Comité central du PPS. A moins d'une semaine du début des dépôts de candidature pour les Législatives du 27 septembre, les partis politiques s'activent à mettre les dernières retouches sur les listes et…les têtes devant les conduire. Apparemment, le Parti du progrès et du socialisme semble être l'une des structures politiques qui a le moins de problèmes. Tant politiques qu'électoraux. Les nouveaux statuts, mêlés au système de listes, ont facilité une meilleure marche de la démocratie interne. Certes, il y a quelques contestations. Mais quelle est la formation politique qui peut, aujourd'hui, se vanter d'un quelconque unanimisme ? Il ne pourrait être que de façade. La procédure de désignation des candidats et des têtes de liste était claire dès le départ. Les Conseils de régions ont fait des propositions au Comité central, seule instance habilitée à statuer. Les critères ont été clairement définis : attachement au Parti, enracinement dans la circonscription, liens avec la population et stature politique. Ainsi, le Comité central, réuni vendredi dernier à Casablanca, a entériné la liste «définitive» des candidats, les têtes de liste et la liste nationale. Une seule circonscription, celle de Aousserd (Dakhla) ne connaît pas, cependant, les candidats qui s'y présenteront. Ce sera fait, dans quelques jours, ainsi que d'éventuels réajustements. Minimes et de dernière heure. Le PPS sera absent dans deux circonscriptions : Khémisset et Chtouka Aït Baha où des désistements «symboliques» ont été faits en faveur de Aïssa Ouardighi et de Mohamed Bensaïd Aït Idder. S'agissant des listes et des personnes devant les diriger, il y a lieu de signaler quatre «incidents» sur lesquels le Bureau politique était amené soit à intervenir, soit à faire l'arbitrage quand les avis étaient partagés. A Laâyoune, cette instance dirigeante est intervenue en faveur de Moulay Laâdmi, frère de Omar Hadrami, tous deux ex-militants du PLS …. Moulay Lâadmi est revenu au bercail …. Les militants et instances locales étaient partagés et une partie penchait plus vers un nouveau militant, Jmîi, qui a rejoint les rangs du parti, il a presque quatre ans. Le B.P. justifie cette «ingérence» par «l'intérêt suprême de la Nation» Berkane, Boulemane et Safi sont les trois autres circonscriptions qui ne faisaient pas l'unanimité des militants et des instances locales ou régionales qui n'arrivaient pas à trancher. Finalement, Ouhalou, Idrissi et Laghdam seront retenus comme tête de liste, respectivement dans les trois villes, donnant raison à la section ou confortant la position d'un dirigeant local. Bon nombre des membres du Bureau politique sont candidats ou têtes de listes. A côté du SG , Ismaïl Alaoui, candidat à Salé, il y a lieu de signaler Mohamed Saïd Saâdi à Casablanca Anfa, suivi d'Ahmed Zaki. Abdelouahed Souhail, lui, dirige la liste de Aïn Chok-Hay Hassani, tandis que Layachi Massoudi, député sortant, reste dans son fief à Taounate. Labied Grine est à Rabat Océan (contre trois ministres : Elyazghi, Aouiad et Aoujjar). Mustapha Labraimi a choisi El Jadida-Azzemmour, tandis que Ouammou est à Tiznit. Côté femmes, Nouzha skali dirige la liste nationale, alors que Zhor Chakafi et Aîcha Lmakraoui, membres du BP, se présentent respectivement dans le Gharb et à Nador. Quelques femmes sont introduites au niveau des listes, dans diverses positions d'éligibilité. Deux sont placées dans la circonscription de Saïd Saâdi et deux autres dans celle de Abdelouahed Souhail. Ces deux circonscriptions font partie, avec celle du Secrétaire général, des lieux chauds de la compétition électorale. Trois symboles, selon les observateurs politiques. Le premier étant le leader du Parti et deux hommes courageux qui, injustement, n'ont pas été épargnés par les règlements de compte ou par la loi des impératifs politiques. L'un a été sacrifié pour «plaire» aux tenants du statu quo sur la femme. A l'autre on veut faire assumer le bilan calamiteux d'un établissement public auquel, historiquement et pratiquement, il est complètement étranger. De véritables tests à l'intelligence citoyenne et à la marche de la transparence dans le pays.