La 5e édition du Festival du monde arabe (FMA) de Montréal aura lieu cette année du 29 octobre au 14 novembre prochain. Un début de programmation a été dévoilé ce mardi. Tout en restant fidèle à son credo initial prônant le rapprochement culturel entre la société d'accueil, le Québec, et ses citoyens originaires des pays du Moyen-Orient et du Maghreb, le FMA mise, cette année, sur le "croisement culturel" comme nouvelle étape à franchir avec une cuvée proposant plus de soixante-dix créations et rencontres qui se dérouleront sous le thème de "Razzias". Avec ce thème pour jeter "un regard sur des conquêtes d'un passé lointain qui ont fondé les mémoires, décomposé le temps et bouleversé l'ordre et ses rythmes", c'est plutôt une vision unificatrice du FMA que les initiateurs de cette manifestation veulent mettre en avant pour lancer l'invitation à un "voyage tant de la mémoire que de l'imagination vers un univers profond". "La culture arabe se prête, aujourd'hui plus que jamais, à un renouvellement dans la créativité, mais aussi, et surtout, à susciter des face-à-face, des échanges et des liaisons entre diverses expressions artistiques du Québec et du monde arabe", a souligné le directeur du FMA, le Libanais Joseph Nakhlé, lors d'une conférence de presse tenue en présence du ministre québécois des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs, Sam Hamad (d'origine syrienne) et de la députée Mme Louise Harel (ex-ministre de la Métropole et ancienne présidente de l'Assemblée nationale du Québec). Parmi les nouvelles créations produites par le FMA cette année, figure une oeuvre musicale intitulée "Algorythmes" qui sera le spectacle d'ouverture de cette édition. Elle réunit sur une même scène l'ensemble Almayadine du Libanais Marcel Khalifé, l'ensemble Appassionata du Québec et une compositrice montréalaise, Katia Makdissi-Warren. L'oeuvre se veut "un récit où musiques et mots s'entrelacent pour raconter les tourments de la confrontation et les passions de la découverte". Quant au volet consacré au cinéma, il fait aussi sa propre razzia en offrant quelque 22 œuvres, dont quatre réalisées par des Marocains, signées par des cinéastes "passionnés par une vision élargie de la culture arabe"