La XIX-ème session du conseil des ministres arabes de la justice s'est ouverte, mercredi matin, au Palais des Nations (banlieue ouest d'Alger), en présence des ministres arabes de la justice, dont Mohamed Bouzoubaa, ministre de la Justice. Le Conseil des ministres arabes de la justice , qui a été précédé par une réunion du bureau exécutif qui en est issu, devrait examiner, deux jours durant, quelques 18 points inscrits à son ordre du jour, dont les principaux ont trait à la lutte contre le terrorisme et la coordination inter-arabe et internationale pour juguler le fléau.Les pays arabes avaient, cinq années avant les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-unis, adopté une convention sur la lutte contre le terrorisme (1996). Ils devraient s'atteler, à Alger, à mettre en place certains mécanismes d'application de cette convention, ratifiée par 16 pays arabes. Les participants débattront également d'un projet d'accord sur le crime organisé, un texte qui devrait être présenté, après son éventuelle adoption, au Conseil des ministres arabes de l'intérieur, également compétents dans ce domaine. Le conseil des ministres arabes de la justice, qui vient d'accueillir en son sein le ministre irakien de la justice, devrait débattre, par ailleurs, d'une nouvelle forme de criminalité, liée aux nouvelles technologies de la communication et de l'information, notamment internet. Le Maroc est l'un des rares pays arabes à avoir adopté, au lendemain des attentats du 16 mai dernier à Casablanca, un dispositif législatif pour le renforcement de la lutte anti-terroriste, dont les ministres arabes de la justice ont été destinataires, à titre d'information. Le Conseil, dont les assises ont été préparées par le bureau exécutif, qui est composé de six pays, devrait avancer la date de la clôture de ses travaux, qui étaient initialement prévus pour demain. M. Bouzoubaâ a eu, en marge de ce conseil, des entretiens avec plusieurs de ses homologues arabes, notamment le ministre algérien de la justice, Tayeb Belaïz.