2èmes Assises de la régionalisation avancée: les principales recommandations    Stabilité régionale : Pedro Sánchez exalte la contribution fondamentale du souverain chérifien    Conseil de sécurité: Blinken se félicite du partenariat avec le Maroc sur l'Intelligence artificielle    DGI : principaux points des mesures fiscales de la LF 2025    Botola : Les résultats provisoires de la 15e journée    L'Atlético renverse le Barça dans le choc au sommet    "Le futur stade de Casablanca a été pensé pour organiser la finale de la Coupe du Monde", selon le cabinet Populous    Botola D1/ J15: La JSS s'offre le MAT en cadeau de mi-saison !    2èmes Assises de la régionalisation avancée. Après deux jours de débats, les recommandations    Pedro Sanchez au Maroc. L'action de SM Le Roi Mohammed VI en faveur de la stabilité régionale hautement appréciée    Mesures fiscales de la loi de finances (LF) 2025 : ce que prévoit la DGI    Vidéo. Les socialistes du monde à Rabat    Morocco secures 860 million dirham deal for advanced Small Diameter Bombs    L'acteur marocain Mohamed El Khalfi n'est plus    Essaouira et Tétouan mutualisent leurs atouts pour un partenariat de la nouvelle génération (M. Azoulay)    Diaspo #368: Noura Essouissate Brauckmann, the voice of migrants in Germany    Maroc : Contrat de 860 MDH de bombes GBU-39B approuvées par Washington    Dacia lance le Jogger Hybrid 140 au Maroc    Quand l'Algérie voulait détruire Renault Maroc    Mpox en Afrique : 69 211 cas dont 1 260 décès depuis début 2024    En présence des banquets de kif et des rêves d'enfance    Nador : arrestation d'un individu recherché pour trafic de drogue et délit de fuite    Raja de Casablanca : qui est Hafid Abdessadek, le nouvel entraîneur par intérim ?    Rwanda: fin de l'épidémie de maladie à virus Marburg    Barid Al-Maghrib lance une émission spéciale de timbre intitulé « Le Malhoun, patrimoine culturel immatériel de l'humanité »    Nadia Fettah Alaoui reconnaît «une baisse limitée» des prix des carburants au Maroc    «Après les carburants, le gaz et l'oxygène, Aziz Akhannouch s'attaque désormais au secteur de l'eau», met en garde la Fédération de la gauche démocratique    Chutes de neige et rafales de vent avec chasse-poussières samedi et dimanche    Ministère de la Transition numérique : Remise de Wissams Royaux à des fonctionnaires, hommage aux retraités    France : une tête de cochon retrouvée devant la porte d'une mosquée    Interview-Nabil Ayouch : « Pour incarner Touda, il fallait une actrice capable de porter toute l'histoire sur ses épaules »    Basket. DEX(H)/J10 : Cette fin d'après-midi, ASS-WAC en affiche !    Khaliji 26 / Aujourd'hui, le coup d'envoi: Matchs? Horaires? Chaînes?    Revue de presse de ce samedi 21 décembre 2024    Fondation Mohammed VI des ouléma africains. Un cadre scientifique pionnier dans la défense de la religion    Rabat: Le premier vice-président de la Chambre des conseillers s'entretient avec un membre du Sénat mexicain    Aquaculture : 200 fermes installées pour un objectif de production de 124.000 tonnes par an    Les températures attendues ce samedi 21 décembre 2024    Le chinois Alibaba s'implante au Maroc    Vidéo - Attentat de Magdebourg en Allemagne. Les premières révélations    Assises nationales de la régionalisation avancée: Appel au renforcement des capacités financières des régions    Le temps qu'il fera ce samedi 21 décembre 2024    Le Sun Festival de Marrakech célèbre les cultures actuelles    Aziz Senni, un entrepreneur franco-marocain pressenti pour intégrer le gouvernement    Netflix obtient les droits des deux prochaines Coupes du monde féminines    Le patrimoine culturel de Tanger célébré au musée Villa Harris    Barid Al-Maghrib lance une émission spéciale de timbre intitulé « Le Malhoun, patrimoine culturel immatériel de l'humanité »    Aide à la production cinématographique : Des titres et des montants    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Infanticide et suicide à Rabat
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 06 - 10 - 2004

Hicham, 32 ans, employé dans une orfèvrerie à Rabat, souffrant de dépression aiguë, a mis fin aux jours de ses deux enfants en les égorgeant avant de se donner la mort.
Incontestablement, Hicham était dans un état second, cet après-midi du lundi 4 octobre. Sinon, est-il concevable qu'un père de famille puisse égorger ses deux enfants et se donner la mort ensuite en se suicidant également ? Sans doute, un pareil fait divers dépasse l'imagination. Toutefois, il s'est produit effectivement et successivement dans deux quartiers résidentiels de Rabat, à savoir la rue Tansift, au quartier Agdal et rue Abdelmoumen, au quartier Hassan. Comment et dans quelles circonstances s'est déroulée la scène de ce crime macabre ? Certes, si la personne suicidaire n'a laissé aucun écrit expliquant et justifiant son acte, bien qu'un pareil acte n'est jamais justifié, il disparaît avec la réalité de ses comportements. De son côté, Hicham, âgé de trente-deux ans, n'a laissé aucune trace pour expliquer son acte criminel contre ses deux enfants et contre soi même. Seulement, ce qui est certain est qu'il a été soumis depuis pas moins de quelques mois à des traitements psychotriques chez deux psychiatres. Pourquoi ? Une enquête policière est menée par les éléments de la police judiciaire de Rabat pour répondre entre autres à cette question.
En effet, il était 13h de ce jour de lundi, quand le téléphone portable de l'épouse de Hicham a sonné. Elle rentrait de son emploi pour préparer le déjeuner à son époux et ses deux enfants, une fille de huit ans et un garçon de sept ans. Qui est à l'appareil ? C'est son mari. Sur un ton anormal, il lui a lancé une mauvaise nouvelle. “ Tu vas trouver tes enfants égorgés à la maison“, lui a-t-il dit. En entendant la phrase, son cerveau s'est glacé de terreur et une décharge électrique a parcouru sa colonne vertébrale. Croit-elle ses oreilles ? Il pourrait le faire, pense-t-elle. D'abord parce qu'il suit des traitements psychotriques et d'autre part, comme elle l'a remarqué, son état est devenu dépressif au point qu'il est devenu incapable de prendre du plaisir. Il est devenu esclave d'un sentiment de désespoir et de tristesse intense,constamment angoissé. Avait-il un problème avec elle ? La réponse est affirmative, explique une source policière. Mais, pas au point de le pousser à égorger ses deux enfants, ajoute la même source. De quel problème s'agit-il ? Hicham s'oppose au travail de son épouse. Il ne veut plus qu'elle continue à travailler. Soupçonne-t-il ses comportements ? Non, il savait qu'elle ne le trompait pas et qu'elle est bien éduquée. Elle croit à son indépendance et son autonomie matérielle et personnelle. Avait-il la certitude ou l'impression d'avoir épuisé avec elle tous les moyens pour résoudre ce problème avant de se venger en tuant ses enfants et en se donnant la mort ? Cette question d'emploi n'aura aucune relation avec son acte criminel, répond une source policière qui se charge de l'affaire. Mais elle a confirmé que Hicham avait des “problèmes familiaux et psychologiques“.
En rentrant chez elle, à la rue Tansift, quartier Agdal, alors qu'elle était hors d'elle, l'épouse a découvert ses deux enfants corps sans âme, baignant dans une mare de sang. Et Hicham ? Il n'est plus chez lui. Où est-il passé ?
Après avoir perpétré son acte contre ses deux enfants, Hicham a emprunté le chemin de son travail, situé à la rue Abdelmoumen, quartier Hassan, armé du couteau avec lequel, il avait égorgé ses deux enfants. D'abord, en ce temps, l'orfèvrerie, où il travaille est fermée. Ses collègues sont partis depuis plus d'une heure chez eux pour déjeuner. Il y est arrivé à pied ou à bord d'un véhicule ? Aucune réponse. Seulement, ce qui est certain est que Hicham a décidé d'aller jusqu'au bout.
Disposant des clés du petit atelier relatif à la fabrication des bijoux en or, Hicham a ouvert la porte et est entré calmement, sans bruit et sans attirer l'intention de personne. Pourquoi faire? Lui seul savait.
En retournant à leur travail, ses collègues l'ont découvert corps sans âme. Il s'est suicidé en s'égorgeant par le même couteau avec lequel il a mis fin à la vie de ses deux enfants. Son propre corps et ceux de ses deux enfants qui étaient, hier, encore à la morgue, devaient être enterrés le même jour, laissant derrière eux un tas d'interrogations sans réponses.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.