L'offensive diplomatique marocaine concernant la défense de l'intégrité territoriale du Royaume se poursuit en Amérique Latine, considérée depuis longtemps comme un terrain favorable aux séparatistes. Une délégation de représentants des populations des provinces du Sud, conduite par Rachid Douihi, membre du Conseil consultatif pour les affaires sahariennes et ex-président du front de la libération et de l'unité, entame, depuis dimanche, une visite à Santiago, capitale du Chili, pour expliquer aux autorités, aux parlementaires et aux médias sa position sur les derniers développements de la question du Sahara, notamment son rejet de la dernière version du Plan Baker. La délégation comprend, outre M. Douihi, Abderrahman Leibak, cheikh, chef de tribu, Ammah El Mahjoub, cheikh, chef de tribu, Said Bani, cheikh, chef de tribu, fondateur du Parti de l'unité nationale sahraouie (PUNS), Ahmedida Dlimi, cheikh, chef de tribu, membre du conseil consultatif pour les affaires sahariennes, Sidezzine My Nafaa, cheikh, chef de tribu, Moussaoui Khaddad, fondateur du PUNS et membre du conseil consultatif pour les affaires sahariennes, Lambarki Sidi Mohamed, membre du Conseil consultatif pour les affaires sahariennes, et Mlle Saadani Maalainine, sociologue, ex-déportée à Cuba. La délégation devrait avoir des entretiens avec les responsables politiques et les différentes composantes du parlement chilien, ainsi qu'avec des représentants d'ONG agissant dans le domaine humanitaire, et auxquels devrait être remis un mémorandum motivant le « rejet catégorique par la majorité de la population sahraouie de toute solution de la question du Sahara qui ne prendrait pas en compte et ne respecterait pas la pleine souveraineté du Maroc sur son territoire ». Dans ce mémorandum, la délégation marocaine estime que le plan de paix, proposé par M. Baker, « est de nature à constituer un foyer de tension au sein des tribus, conduisant, incontestablement, à une guerre civile, à même de porter atteinte à la stabilité dont jouissent, actuellement, les populations du Sahara ». Après le Chili, la délégation des représentants des populations des provinces du Sud devra se rendre au Mexique.