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Envie de politique
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 24 - 07 - 2002

En moyenne, 200 000 électeurs, quand par le passé il y en avait pratiquement dix fois moins. Les techniques clientélistes, l'ascendant des notables locaux ou les dérives corruptrices auront moins d'efficacité, même s'ils ne peuvent pas être totalement éradiqués.
L'affaire de l'îlot marocain Leïla, en plus de l'été qui s'installe sérieusement, nous a fait quelque peu oublier les élections législatives de septembre prochain. Enfin, oublier pas tout à fait. Dans les coulisses partisanes, la bagarre des listes bat son plein dans un jeu de chaises électorales sans pitié.
Avec le mode de scrutin retenu, les places sont devenues très chères et l'acte décisif d'adoubement des candidats a été rapatrié de fait au sein des instances dirigeantes des partis. La prime est donnée, dans la plupart des cas, à la loyauté partisane, à la régularité idéologique et, surtout, à la stature morale des candidats. Il ne s'agit pas de faire d'erreurs de casting car elles risquent d'être très pénalisantes.
La plus grosse prime de départ dans ce scrutin sera incontestablement donnée aux partis politiques connus, quelles que soient leur qualité, leur histoire et leur performance passée. Ils ont une marque. Celle-ci jouera indéniablement en faveur de leur identification par les électeurs. C'est cette image qui devient un atout dans des circonscriptions plus vastes que par le passé. Pour les partis politiques de dernières générations, le problème est plus complexe. Ils arrivent sur le marché électoral alors que le mode de scrutin favorise indéniablement les vieilles implantations politiques et le travail militant de longue date. À l'occasion d'élections législatives, dont les enjeux sont plus importants que jamais, il est difficile de monter un nouvel appareil partisan, de mettre en place des structures nationales, régionales et locales efficaces, de produire un programme original et pertinent, de trouver des militants et des candidats sérieux et finalement de faire bonne figure à des élections générales. Cela va être manifestement très difficile.
Le défi sera probablement relevé au niveau des partis récents plus par ceux qui ont à leur tête une personnalité politique nationale connue que par ceux qui sont dirigés et donc identifiés à des nouveaux venus dans le champ politique. En clair, Abderrahim
Lahjouji ou Ali Belhaj seraient objectivement en bien meilleure posture qu'un Benhamou, un Allouah ou un Achahbar.
Un autre problème majeur se pose et qui va avoir une incidence déterminante sur nos mœurs électorales : la taille des circonscriptions est rédhibitoire. En moyenne, 200 000 électeurs, quand par le passé il y en avait pratiquement dix fois moins. Les techniques clientélistes, l'ascendant des notables locaux ou les dérives corruptrices auront moins
d'efficacité, même s'ils ne peuvent pas être totalement éradiqués. Alors que par le passé, un député élu au scrutin uninominal à un tour pouvait passer, grâce à la multiplication des candidatures, avec 1000 voix portées sur lui, aujourd'hui, il va falloir qu'il mobilise au moins 20 000 votes en moyenne avec 10 listes concurrentes. C'est encore une fois difficile pour un candidat inconnu ou ne bénéficiant pas de l'appui d'un appareil partisan efficace au niveau national.
C'est pour cela que le choix des candidats est devenu un facteur stratégique pour les partis. De la qualité de ce choix entre deux partis politiques de même impact ou de même puissance dépend le sort des listes proposées. Il ne s'agit plus de faire plaisir à quelqu'un mais de mettre en position éligible celui ou celle qui peuvent mobiliser sur leurs qualités, leur enracinement ou leur travail militant le plus grand nombre d'électeurs dans une dynamique victorieuse. Le choix des hommes devient primordial car en cas d'erreur, c'est toute la liste qui va être stigmatisée et le parti politique pénalisé.
Mais la donnée décisive que l'on peut d'ores et déjà remarquer, c'est que le nouveau mode de scrutin va lisser la présence des paris politiques sur tout le territoire national. Tous ont une chance d'avoir des élus partout sur le territoire national. Et cela va être une nouveauté majeure. Le parti qui avait par le passé 15 députés par exemple à Casablanca risque cette fois de n'en avoir que la moitié ou le tiers, mais il obtiendra certainement des députés dans des provinces où il n'a jamais été présent. Dans ce cas, la majeure partie des députés autrefois urbains seraient bien inspirés de retourner à leur région natale. Par exemple, au hasard, il sera plus facile pour Habib Malki, de passer à Bejad qu'à Rabat où son parti aura nécessairement moins d'élus que par le passé. On peut multiplier ce type d'exemple à l'envi sauf que, justement, pour Habib Malki il s'est toujours présenté et fait élire à Bejad ; donc la question ne se pose pas pour lui. Finalement, il reste l'inconnue de l'abstention. Cette inconnue concerne en premier chef le ministre de l'Intérieur, Driss Jettou, qui a mis en place une stratégie de guerre communicationnelle pour la combattre. Mais la lutte contre ce phénomène qui tue la démocratie, ancienne ou en transition, est bien évidemment l'affaire de tous et en premier lieu des partis politiques. Il faut qu'ils donnent envie aux Marocains d'aller voter et d'exprimer leurs opinions. Mais ça c'est un autre problème.


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