La réunion ministérielle des pays riverains de la Méditerranée, membre du «Dialogue 5+5» sur le thème de l'immigration clandestine en Europe, a clôturé ses travaux hier à Alger. Plusieurs décisions ont été prises à l'issue de deux jours de débats. Le Forum pour le dialogue en Méditerranée occidentale, connu sous le nom de «Dialogue 5+5», s'est tenu en Algérie les 15 et 16 septembre. Le dialogue des «5+5» sur la migration en Méditerranée occidentale regroupe cinq pays de la rive sud de la Méditerranée (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et les pays de l'Union du Maghreb Arabe (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie). Cette rencontre ministérielle avait sur la table des questions abordées lors de la réunion tenue au niveau des experts en juillet dernier, à Alger. Les chefs de la diplomatie des pays représentant le «Dialogue «5+5» s'étaient fixé comme objectif d'examiner et d'adopter les conclusions de la présidence actuelle. Les dix pays riverains de la Méditerranée qui y prennent part ont affiché leur volonté de tout mettre en œuvre afin de renforcer le partenariat et la coopération qui les unit, afin de pouvoir lutter, avec efficience, contre l'immigration clandestine. Un phénomène qui va crescendo et qui prend, de plus en plus, des proportions alarmantes. Dans cette optique, les chefs de la diplomatie des pays présents à Alger ont décidé la mise sur pied «d'un groupe de suivi de haut niveau sur la migration, dont la coordination sera assurée par la présidence en exercice.» Renforcer les actions de coopération, identifier et mobiliser les capacités d'expertise et de financement, examiner les possibilités de financement offertes dans le cadre de l'Union européenne ; tels sont les points saillants qui figurent dans la liste des prérogatives du groupe sus-cité. «Il y a nécessité d'approfondir et de développer l'approche conceptuelle des questions migratoires (…) Une approche qui soit fondée sur l'amitié, la solidarité et la coopération» comme il s'avère impératif «d'encourager l'émergence, dans les pays du sud, de structures compétentes dans le domaine de la recherche et de l'analyse des données sur les flux migratoires», insiste la conférence dans le document final. Aussi, la mise en place de projets de formation professionnelle, ainsi que la conclusion d'accords d'échanges entre jeunes, dans l'optique de perfectionner leurs connaissances linguistiques et professionnelles, ont été mises en avant par les conférenciers. La réunion ministérielle d'Alger représente la consolidation d'un dialogue régional informel, engagé en 2002 en Tunisie avec l'adoption de la Déclaration de Tunis. Suite à la réunion tenue en 2003 au Maroc, où un plan de suivi a été adopté, l'objectif assigné au départ était d'améliorer la coordination et d'identifier les actions appropriées, qui répondent à la complexité des tendances migratoires dans la région de la Méditerranée occidentale.