Après une semaine de la hausse du prix de l'œuf, les producteurs livrent des explications. Les professionnels viennent de se réunir à Casablanca sous l'initiative de l'Association nationale des producteurs d'œufs de consommation (ANPO) pour mettre le point sur les principales causes ayant engendré ce pic de prix. Les faits remontent à jeudi 11 février, le prix de l'œuf est passé en 24h de 90 centimes à 1,30 dirham. Cette hausse s'est estompée un jour après. Certes, elle a été brève, mais a provoqué une vive controverse. Contacté par ALM, Chawki Jirari explique : «Depuis samedi dernier le prix de l'œuf s'est stabilisé autour de 1 dirham. Le pic observé est liée à la propagation de la variante légère de la grippe aviaire connue sous l'appellation virus H9N2», souligne à cet égard le directeur général de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA). Et de préciser que «le virus agit de façon directe sur les pondeuses entraînant ainsi le chute de ponte pour une durée de 4 à 5 semaines». Durant cette conjoncture, M. Jirari indique que le taux de ponte a basculé de 85 % à 45 %. Suite à cela, les prix grimpent. Face à cette situation, les grossistes préfèrent ne pas s'aventurer et acheter une grande quantité, et par conséquent le marché reste mal approvisionné. Toutefois, la situation ne devrait pas alarmer les consommateurs. «La chute de ponte ne s'inscrit pas dans la durée. La pondeuse commence à reprendre son cours normal», rassure M. Jirari. L'heure est actuellement à la remise du secteur. Le directeur général de la FISA a indiqué que l'ensemble des parties prenantes (dont le ministère de tutelle, l'ONSSA et la Fédération interprofessionnelle) accélère le processus. Le but étant d'assainir le secteur et de réduire la prévalence du virus. La mesure phare est la vaccination. La généralisation de la vaccination préventive concernera tous les élevages avicoles, y compris le poulet de chair. Le vaccin sera disponible à partir de la semaine prochaine comme première étape de lutte contre ce virus présents dans 30 unités avicoles au Maroc. A moyen terme, le plan mis en place vise à maitriser les facteurs de risque qui sont à l'origine de la propagation de cette maladie dans plusieurs régions du Maroc. Ces mesures ciblent, particulièrement, la réorganisation des modalités de commercialisation des volailles vivantes. Ces dernières doivent être dirigées à terme vers les abattoirs agréés pour y subir l'inspection sanitaire vétérinaire, et le renforcement de l'encadrement sanitaire des unités avicoles. Rappelons que le virus H9N2, représentant une influenza aviaire faiblement pathogène, engendre chez la volaille une faible mortalité, une chute de l'immunité et une diminution des performances de production, en l'occurrence la chute de ponte et la perte en poids.