L'expérience minière du Maroc à l'honneur en Afrique du Sud. Les participants à la conférence internationale «Mining Indaba», tenue à Cape Town, ont eu un avant-goût des avancées marocaines dans le domaine. Abdelkader Amara a dévoilé, dans ce sens, des chiffres révélateurs. Au premier mois de l'année 2016, le département des énergies et mines a attribué 7.538 titres miniers aux prospecteurs. De ce total, les permis de recherche atteignent 6.394 titres à fin janvier au moment où les permis d'exploitation s'élèvent à 1.067 titres. Dans une allocution lue en son nom, lors du symposium ministériel portant sur le rôle des gouvernements africains dans la promotion des investissements dans le secteur minier, le ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement a mis l'accent sur la dynamique d'emploi que connaît le secteur. Les opérateurs ont ainsi créé 39.000 emplois directs dans le secteur. La sous-traitance entraîne, pour sa part, un grand nombre de postes consolidant ainsi le rôle important du capital humain dans le développement des mines au niveau national. Le Maroc dispose, en effet, de ressources hautement qualifiées. Aussi, le Royaume abrite des centres de formation qui dotent le secteur de ressources adéquates. Lesdits centres ont pu former des cadres issus de plusieurs Etats africains et ce dans le cadre de la coopération Sud-Sud qui lie le Maroc aux autres pays du continent. La particularité du secteur minier du Maroc réside dans son mode de gestion. Le secteur est régi par le principe de la libre entreprise. Il comporte, ainsi, une société de droit privé propriété de l'Etat représentée par l'Office chérifien des phosphates ainsi qu'un établissement public, à savoir l'Office national des hydrocarbures et des mines. Le secteur comprend également 170 sociétés minières. D'innombrables facteurs jouent en faveur du développement du secteur minier au Maroc. La stabilité politique du pays, son ouverture économique et son attractivité géologique ont facilité la mise en place d'une stratégie minière axée sur l'assouplissement des procédures, le régime fiscal avantageux, l'infrastructure géologique adéquate et l'ouverture aux investisseurs publics et privés d'une zone minière artisanale dont la superficie s'étend à 60.000 kilomètres carrés.