Parmi les disciplines ancrées dans notre culture sportive nationale, figure le cyclisme qui a connu de grandes gloires régionales et continentales du temps des Mohamed El Gourch, Belqadi et Nejjari. Les Marocains étaient fiers de leur Tour. On n'en entend même plus parler aujourd'hui. Comme si le cyclisme s'était subitement éteint. L'élligitimité régnant durant longtemps au niveau de la fédération, le cyclisme s'est attardé encore plus dans sa longue hibernation. Parmi les disciplines ancrées dans notre culture sportive nationale, figure le cyclisme qui a connu de grandes gloires régionales et continentales du temps des Mohamed El Gourch, Belqadi et Nejjari. Les Marocains étaient fiers de leur Tour. On n'en entend même plus parler aujourd'hui. Comme si le cyclisme s'était subitement éteint. L'élligitimité régnant durant longtemps au niveau de la fédération, le cyclisme s'est attardé encore plus dans sa longue hibernation. Malgré ce tableau cynique, la terre fertile du cyclisme national continue quand même de produire des talents de bonne facture et ce malgré, l'absence d'encadrement professionnel. Il y a près d'un an, nos cyclistes ont été conviés à une course au Burkina Faso. Ils ont créé la surprise en occupant la première place au classement général. Ebahis par cet exploit, la société organisatrice du fameux Tour de France les a retenus sur ses propres frais pour qu'ils participent à une autre course organisée au Sénégal en octobre 2002. Nos vaillants cyclistes allaient encore faire montre de grandes qualités. Ils ont emporté cette course. Personne n'en a entendu parler. Il a fallu attendre le Tour d'Algérie, qui a eu lieu du 12 au 24 avril 2003 pour que l'on s'aperçoive enfin que nous disposons d'une relève à la hauteur de nos ambitions. Partis avec la seule intention de participer ou plutôt de figurer dans une vraie compétition, histoire d'avoir quelques kilomètres de plus dans les roues, les éléments de l'équipe nationale n'espéraient qu'une prestation honorable sans plus. C'étaient surtout un challenge pour plusieurs jeunes qui allaient courir leur premier Tour. Une occasion pour faire des débuts prometteurs. Ils savaient qu'ils pédaleraient aux côtés de la sélection tunisienne, de la sélection sénégalaise en plus de cinq sélections régionales algériennes. Là aussi, les Marocains ont montré qu'ils étaient les maîtres dans la discipline au niveau africain. Nos coureurs furent les premiers au classement général par équipe. C'est combien est irresponsable et arrogante notre approche à l'égard de ces jeunes pleins de ressources et de vitalités. Et voilà que les mêmes coureurs récidivent, il y a quelques jours au Sénégal. La sélection nationale s'est octroyée le titre de la sixième édition du Tour du Sénégal clôturé dimanche dernier. La concurrence était rude entre nos coureurs et leurs adversaires du jour, notamment les Italiens. Finalement, c'est notre petite reine qui prendra le dessus grâce à ses résultats par équipe. Compte tenu de la situation précaire de la discipline sur le plan national, cet exploit réalisé par Saâdoune, Rhili, Regragui et compagnie relève vraiment du miracle. Où sont ces voix qui parlent et prétendent êtres prêtes à promouvoir le sport ? Comment aider et soutenir les clubs nationaux de cyclisme ? Des questions qui ne trouvent malheureusement pas de réponses convaincantes. Jusqu'à nouvel ordre. Mais ce qui fait le plus mal aux Marocains, c'est la disparition pure et simple du Tour du Maroc que le public chérissait particulièrement. En attendant qu'un miracle se produise, nos concitoyens sont condamnés à se rabattre sur des compétitions européennes, à travers la télévision.