Le réseau routier national connaît une circulation intense pendant la période des vacances. Le facteur prudence s'impose. Pendant les vacances, le réseau routier national connaît une circulation intense générée d'un côté par de nombreux déplacements des familles qui partent en villégiature, et d'un autre côté, par le retour des Marocains résidant à l'étranger, en vue de profiter des splendides paysages de leur pays. Si on ajoute à cette circulation intense l'inadvertance des conducteurs et des piétons, l'état de certains véhicules, notamment les autocars mis en circulation et l'état des infrastructures routières, les risques d' accidents deviennent innombrables. Cette période, comparée aux autres, est la plus meurtrière. Chaque année, le même problème est soulevé et de vastes campagnes de sensibilisation sont lancées. Mais, malheureusement, le nombre des accidents demeure alarmant. Des centaines de personnes meurent sur la route. La fatalité ou une preuve d'incivisme chronique ? Si un accident, selon plusieurs études, est généralement le résultat de l'interaction de trois facteurs, à savoir le facteur humain, conducteurs ou piétons, le facteur mécanique, le véhicule, et le facteur environnement, le réseau routier, sur nos routes, force est de constater que la majorité des accidents est imputée au facteur humain. On explique souvent un accident par une vitesse excessive, le non-respect d'une priorité, des panneaux d'affichage, l'alcool, le non-port de la ceinture… De manière générale, le conducteur est toujours désigné comme étant responsable de l'insécurité routière. De là on comprend pourquoi la lutte contre l'insécurité routière passe par l'amélioration du comportement des conducteurs. L'expérience étrangère a montré qu'il était possible de faire évoluer les comportements en recourant aux médias de communication de masse : télévision, radio, presse, affichage, etc. Par ailleurs, force est de constater que le comportement humain n'explique pas tout. L'état de nos infrastructures routières a également une grande part de responsabilité. Chacun sait que lorsqu'on remplace une route par une autoroute, le taux d'accidents est réduit au quart, voire au cinquième. Pourtant, ce sont les mêmes conducteurs avec les mêmes défauts qui circulent sur l'une ou l'autre. Entre les deux taux d'accidents, il n'y a eu que l'infrastructure de changée. Les contrôles sont également indispensables pour contribuer à la chute du taux des accidents. Mais, trop souvent, les usagers ont le sentiment que ces contrôles sont aléatoires, mal organisés et très insuffisants là où il faudrait qu'ils soient systématiques. Il faut dire que les accidents de la circulation représentent un fléau mondial et une conséquence systématique du développement technologique et économique, faisant de l'homme un captif de l'automobile pour satisfaire ses besoins en déplacements. Si le véhicule est devenu une donnée essentielle de la vie moderne et un facteur fondamental du développement socio-économique, il demeure une arme à double tranchant dans la mesure où sa mauvaise utilisation engendre des pertes humaines considérables. Afin de gérer ces multiples facettes qui du reste sont contradictoires et valoriser leur aspect positif, tous les intervenants dans le système du transport de manière générale, et dans le domaine de la prévention et de la sécurité routières en particulier, se doivent de multiplier les efforts dans le but de faire du véhicule un outil de développement. Ces actions doivent viser les facteurs aggravants des accidents de la circulation, tels que la lutte contre la vitesse excessive, certains aspects découlant de l'organisation actuelle du secteur des transports routiers et notamment celui du transport public de voyageurs et de marchandises, ainsi que le renforcement du contrôle et des sanctions contre les contrevenants. Le conducteur, pour sa part, est appelé à prendre certaines mesures de sécurité élémentaires. Avant le départ en vacances, il importe de faire effectuer une révision de la voiture, conformément au carnet d'entretien du constructeur, de vérifier le niveau des liquides et la pression des pneus. Un mauvais gonflage peut être à l'origine d'accidents très graves.