Football. Au Raja de Casablanca, l'heure est aux élections à la présidence. De l'ensemble des candidats potentiels, seul Hanat a donné son accord de principe. Les autres ont rejeté cette éventualité. Après une saison ratée, d'où le club est sorti les mains vides, le Raja de Casablanca se trouve, aujourd'hui, engagé sur un double front. D'une part, il y a l'aventure de la Ligue des Champions d'Afrique, dont le début de la deuxième phase est prévu pour le mois d'août. Et d'autre part, il y a les préparatifs pour la tenue de l'assemblée générale au cours de laquelle sera élu le «nouveau» président du club. Selon une source proche du dossier, qui a voulu garder l'anonymat, tout laisse à croire que ladite assemblée se transformerait en assemblée générale extraordinaire. Derrière cette décision : les adhérents. Réunis la semaine dernière, ces derniers ont tranché sur la liste des candidats au poste de président. Sur cette liste, on retrouve presque les mêmes noms : Mohamed Aouzal, Ghanam, Hamid Souri et Hanat, qui n'est autre que le secrétaire général. De tous ces derniers, seul Hanat a donné son accord de principe pour occuper ce poste. Les autres ont décliné l'offre, laissant la voie libre au secrétaire général. Il y a presque un an, Amor, président sortant, avait déclaré sur la première chaîne, dans l'émission du «Monde Sportif», que la saison 2001-2002 était la dernière à la tête du Raja de Casablanca. Une décision inattendue, mais qui était, en fait, l'arbre qui cachait la forêt. Plusieurs mois ont passé depuis et le futur ex-président ne voulait pas revenir sur sa décision. D'après notre source, Amor ne veut plus du Raja. Les adhérents, non plus. Il semble que les deux parties n'arrivent plus à parler le même langage. Les jours de Amor au Raja sont désormais comptés. «Amor peut se présenter à la présidence. Mais il a moins de chances que ses concurrents. De toute façon, c'est l'assemblée générale qui dira son dernier mot », tient à expliquer notre source. On se rappelle tous qu'avant, Amor avait déjà présenté sa démission au comité du club. Ce n'est qu'après l'intervention des membres du comité que ce dernier est revenu sur sa décision. Il faut dire que le climat mal sein qui régnait à l'époque chez la famille des Vert et Blanc y était pour beaucoup. Il y avait du feu à la maison. Les dirigeants du club, et leur tête Amor, étaient traités de tous les mots. Une attitude que le président partant avait jugée intolérable. D'après notre source, une autre version des faits circule chez les Rajaouis et selon laquelle les adhérents du club ont donné un ultimatum d'un an au président. Après quoi, ce dernier devrait remettre son tablier. On se demande, au jour d'aujourd'hui, qui a poussé ces derniers à agir ainsi. Toujours selon notre interlocuteur, Amor aurait commis beaucoup d'erreur depuis qu'il a pris les destinées du club, notamment au niveau de la politique de recrutement. Mais la goutte qui a fait déborder le vase est que le club serait en contact avec le buteur du championnat national et attaquant du TSC, Zaouit, pour s'attacher ses services, alors que ce dernier est en fin de carrière. «Aucun recrutement ne doit être fait avant la tenue de l'assemblée générale», fait remarquer notre source. Certes, la politique de recrutement n'a fait que vider les caisses du club. Mais ce n'est là que la partie visible de l'iceberg. Car les mêmes caisses, rappelons le, n'auraient jamais été aussi garnies s'il n'y avait pas une gestion rigoureuse des finances du club. Quoi qu'il en soit, l'assemblée générale et l'heure des comptes et des acquis, c'est pour bientôt !