La rumeur selon laquelle le gouvernement allait procéder à une nouvelle nationalisation de France Télécom est totalement fausse. C'est ce qu'a déclaré Nicole Fontaine, ministre délégué de l'Industrie, pour mettre fin à cette polémique. Nicole Fontaine, ministre déléguée de l'Industrie a catégoriquement démenti la rumeur selon laquelle le gouvernement français compte procéder à une re-nationalisation de France Télécom, groupe partiellement privatisé en 1997 et dont l'Etat français détient 55%. Cette information a été d'abord étayée sur les colonnes du quotidien britannique The Financial Times, selon lequel, «le gouvernement français pourrait envisager une nouvelle nationalisation de France Télécom si la situation de l'opérateur ne s'améliorerait pas sur les marchés financiers». Et d'ajouter en citant une source gouvernementale sous couvert de l'anonymat: «l'Etat n'a pas l'intention de laisser les choses aller à la dérive et nous ne pouvons pas rester indifférents à ce qui arrive aux actions et obligations de France Télécom. Les autorités françaises estiment que ce serait moins coûteux qu'une augmentation de capital de 15 milliards d'euros». Le gouvernement ne pouvait faire la sourde oreille alors qu'une grande polémique enclavait ce dossier. L'impact ne s'est pas limité aux seuls racontars, car au niveau du marché financier, «les rumeurs de re-nationalisation ont été à l'origine d'une hausse presque vertigineuse du titre, ce qui montre que le fait que l'Etat confirme qu'il s'intéresse à France Télécom redonne confiance aux marchés», a affirmé Nicole Fontaine au micro d'Europe 1. La sortie médiatique de Mme Fontaine a mis fin aux vagues de surenchères portant sur l'avenir de l'opérateur télécom. «Nous reconnaissons que France Télécom était endettée, mais elle était aussi rentable. Cela fait d'elle le numéro deux en Europe sur le marché des mobiles», a-t-elle lancé. Et de poursuivre : «La rumeur d'une nouvelle nationalisation est totalement erronée». La rumeur dont il est question intervient dans la même semaine où le Premier ministre de droite, Jean Pierre Raffarin, doit faire son discours sur la politique générale devant les représentants de la nouvelle Assemblée française.