ALM : Après les bons résultats lors des Championnats d'Afrique comment comptez-vous attaquer les Mondiaux de Doha ? Mohamed Loumaini : Effectivement après un parcours sans faute de la sélection nationale de boxe lors des Championnats d'Afrique avec une belle moisson de huit médailles nous avons envisagé un stage de préparation de trois semaines à Cuba pour attaquer les Mondiaux. Les boxeurs accompagnés de leur entraîneur Mohamed Mesbahi ont quitté le territoire national, dimanche 6 septembre, pour rejoindre les rings de Cuba.
Comment évaluez-vous les chances marocaines ? Les boxeurs nationaux vont-ils viser le titre mondial lors de ces Championnats du monde ? Le niveau de la compétition sera très relevé et ce pour atteindre les trois premières places qualificatives pour les JO de Rio 2016. Cette compétition devrait servir de référence pour nos jeunes boxeurs au niveau international. Nous espérons que nos valeureux boxeurs seront au rendez-vous pour hisser haut le drapeau marocain. Comment se déroule la préparation des boxeurs ? Comme j'ai déjà mentionné, nous avons envoyé les boxeurs à Cuba pour que toutes les conditions soient réunies et mieux nous concentrer sur les entraînements. Le président de la fédération, Jawad Belhaj, a promis une prime conséquente à chaque boxeur médaillé. À titre de rappel la médaille d'or au championnat est évaluée à 45.000 dirhams. Que craignez-vous le plus pour les boxeurs nationaux ? Le blocage psychologique et le commérage. Nos boxeurs sont jeunes et les familles sont sollicitées pour les protéger en contribuant à bien asseoir leur carrière sportive. La fédération à son tour ne cesse de les soutenir financièrement pour que le boxeur soit sûr de disposer de sa reconversion sociale après sa carrière sportive. Avez-vous une idée sur vos concurrents aux Mondiaux ? Les nations de boxe sont déjà connues et nous avons des concurrents expérimentés et de niveau mondial qui viennent de Cuba, Kazakhstan, Uzbekistan, Inde, Russie, Ukraine et Angleterre. La tâche des pugilistes nationaux ne sera pas facile, vu la rude concurrence de l'élite mondiale de la discipline. Des projets en cours ? La Fédération entend mettre en œuvre une stratégie de développement qui devrait s'articuler autour des actions prioritaires suivantes : la réorganisation des structures administrative, financière et technique de la fédération ; la réorganisation des structures administrative, financière et technique des associations sportives et des ligues régionales, par l'établissement d'un cahier des charges fixant les engagements des parties concernées ; le renforcement du dispositif de formation : des athlètes de haut niveau ; des entraîneurs ; des juges-arbitres ; des autres officiels : médecins ; délégués ; opérateurs du système d'arbitrage; la réforme du système des compétitions et leurs valorisations, en fonction des différentes catégories d'âges et de niveau de performance ; la création d'un Centre national de boxe pour la formation et la préparation des équipes nationales aux compétitions internationales ; la création de centres régionaux de formation et d'infrastructures qui leur sont dédiés ; l'animation et l'encadrement des écoles de boxe au sein des associations sportives, et l'amélioration des conditions d'accueil et d'entraînement. Et finalement le développement de la boxe nécessite, en plus de la réforme du système des compétitions, la création d'un championnat de boxe professionnelle de plusieurs coupes et des compétitions internationales. Vous ne visez pas la tête de la fédération de boxe lors de la prochaine assemblée ? Jamais. Par contre le comité directeur actuel est homogène et dispose d'un programme ambitieux de développement de la boxe auquel je m'inscris pleinement.