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Éditorial : Le masque est tombé
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 13 - 08 - 2004

Quand un fkih qui ne cesse de prêcher la bonne conduite en tout cède à l'invective et à la menace à peine voilée, c'est qu'il y a problème. Quand un homme qui se drape dans les habits de la vertu en se transformant en moralisateur de la nation perd son sang-froid, il y a lieu de s'interroger.
Quand un fkih qui ne cesse de prêcher la bonne conduite en tout cède à l'invective et à la menace à peine voilée, c'est qu'il y a problème. Quand un homme qui se drape dans les habits de la vertu en se transformant en moralisateur de la nation perd son sang-froid, il y a lieu de s'interroger.
Ahmed Raïssouni, patron du Mouvement unicité et réforme (MUR), a franchi le mur de l'acceptable en se lançant par le biais de son journal “Attajdid” dans une campagne de dénigrement violente contre le quotidien arabophone “Al Ahdath Al Maghribia”. Dans cette affaire, l'intéressé a tombé le masque, révélant son vrai visage. L'imprécation et l'anathème sont à rebrousse-poil du code du bon musulman. Et pourtant, Raïssouni et ses amis ont trempé leur plume dans une encre sordide. Sans vergogne ni retenue. Ces derniers peuvent toujours arguer qu'ils n'ont fait que se défendre contre des attaques de “Al Ahdath”, mais rien ne justifie un tel flot d'insultes et d'injures sur la place publique. Ahmed Raïssouni a traité à plusieurs reprises aussi bien sur les colonnes de son journal que dans d'autres publications “Aujourd'hui Le Maroc“ de journal douteux. Cette diffamation récurrente fait suite à l'entretien qu'il a accordé à ALM juste avant les attentats du 16 mai dans lequel il a contesté le statut de commandeur des croyants à S.M le Roi. Plutôt que d'assumer son propos, l'interviewé s'est empressé de se renier accusant notre journal d'avoir dénaturé ses déclarations pour lui porter préjudice. Or, l'enregistrement de l'interview en question est toujours là qui prouve tout à fait le contraire. M. Raïssouni a bel et bien dit, de manière nette, claire et précise, que le Souverain doit déléguer Imarat Al Mounine. Nous le défions de prouver l'inverse.
En cherchant à faire porter le chapeau à ALM, M. Raïssouni a violé des qualités cardinales dont les hommes honnêtes, indépendamment de leur confession, ne se départissent jamais quelles que soient les circonstances : la sincérité et le courage. Dans le cas précis, force est de constater que M. Raïssouni s'est non seulement rendu coupable de mensonge mais s'est livré à l'agression et à la diffamation contre notre journal. Ce n'est pas juste.
C'est même grave. Alors de quel Islam se réclame celui qui se permet, contre les préceptes de la religion et les recommandations du Prophète, de tricher, d'insulter et de ne pas assumer ses paroles ? Quel crédit donner aux discours moralisateurs d'un homme pareil qui cherche apparemment à ré islamiser dans le sens du radicalisme un pays connu depuis des siècles pour sa religiosité ancrée dans la tolérance et la sérénité ?
N'en déplaise à Raïssouni et à ses compagnons, la foi est un acte individuel entre l'homme et son créateur. Libre à chacun de la pratiquer ou de ne pas la pratiquer. Elle ne saurait être une œuvre collective où les marchands des illusions ont le beau rôle, cherchant à enserrer toute une nation dans un carcan déterminé qui gomme les différences, les sensibilités et la liberté. Cette façon de faire porte un nom : le diktat.


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