Quatre grandes caisses dominent le système de retraite au Maroc. Parmi elles, trois sont contributives et suivent un régime de répartition des revenus. À côté, les assurances et la CIMR offrent des produits d'épargne retraite de capitalisation. Le Maroc bénéficie d'un dispositif varié de régimes de retraite composé de caisses obligatoires et facultatives, publiques et privées. Les caisses sont contributives. Leurs services bénéficient uniquement aux salariés du secteur formel ainsi qu'à leur famille. Les caisses obligatoires comprennent la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), la Caisse Marocaine de Retraite (CMR) et le Régime Collectif des Allocations de Retraite (RCAR). Elles assurent des régimes de retraire suivant un système de répartition. Les caisses facultatives ainsi que les mutuelles, gèrent surtout la couverture des soins de santé. Parmi elles, la Caisse Marocaine Interprofessionnelle de Retraite (CIMR), un établissement privé, le seul à assurer une retraite complémentaire aux salariés du secteur privé sur une base volontaire. L'entité a adopté depuis longtemps un régime mixte ou la capitalisation pallie les inconvénients de la répartition. En tenant compte du nombre des contribuables et des bénéficiaires, ces quatre caisses dominent le système de retraite au Maroc. Elles regroupent près de 97% des contribuables et 94% des bénéficiaires des régimes de retraite. En outre, elles collectent et distribuent près de 87% du total des retraites au Maroc. La CNSS, principal instrument de protection sociale des salariés du secteur privé, assure trois sortes de prestations : les allocations familiales, les indemnités à court terme (indemnités journalières de maladie, maternité et allocation au décès) et les prestations à long terme (invalidité, vieillesse, retraite). Elle est financée par des cotisations salariales et des contributions patronales. L'appartenance au régime de sécurité sociale est obligatoire et de plein droit pour les entreprises et leurs salariés dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des professions libérales du secteur privé. Sont également assujettis au régime les marins pêcheurs à la part. Le régime a été étendu en juillet 1982 au secteur agricole et forestier, et en juin 1994 au secteur de l'artisanat (décret du 29 avril 1993, Bulletin officiel No 4203 du 19 mai 1993, p. 193). L'adhésion volontaire au régime de sécurité sociale est ouverte au salarié qui, ayant cessé d'être assujetti au régime obligatoire de sécurité sociale, peut continuer à cotiser à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale en vue de parachever ses droits aux prestations à long terme et à court terme . Quant à la Caisse Marocaine de Retraite, elle gère les régimes de retraites contributifs des fonctionnaires civils et militaires de l'État, des collectivités locales et des agents des établissements publics. Son financement est assuré par des cotisations sociales des salariés et de leurs employeurs. Parallèlement, le Régime Collectif d'Allocation de Retraite gère les régimes de retraites des travailleurs temporaires du secteur public. Parallèlement, cinq établissements publics disposent actuellement de leurs propres caisses de retraite : Bank Al Maghrib, Office Chérifien des Phosphates (OCP), Office d'Exploitation des ports (ODEP), Office national d'Electricité (ONE) et la Régie des Tabacs. Il convient de signaler l'intervention de plus en plus grande des compagnies d'assurance dans l'offre d'une épargne retraite complémentaire. Cette offre est constituée principalement de produits d'épargne de capitalisation.