La Commission Européenne vient de notifier à l'OMC la liste des contre-mesures que l'Union Européenne compte prendre pour riposter à l'augmentation par les Etats-Unis des droits de douane sur l'acier importé. La Commission Européenne a notifié, mardi dernier à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) la liste des contre-mesures que l'Union Européenne (UE) compte prendre en riposte à l'augmentation par les Etats-Unis des droits de douane sur l'acier importé, a annoncé un porte-parole de l'exécutif européen. Le projet de règlement du conflit sur l'acier avec les Etats-Unis avait été adopté en début du mois par la CE avant de recevoir, quelques jours plus tard le feu vert des ministres européens des Affaires étrangères. Le projet comporte deux listes de produits américains dont les droits de douane pourraient être majorés en cas de non aboutissement des négociations. Selon la procédure de l'OMC, l'UE se devait, pour préserver ses droits, de déposer au plus tard le 18 juin la liste des contre-mesures qu'elle envisage de mettre en application. Le 14 mai dernier, l'UE avait saisi officiellement l'OMC des deux listes en question. «Il s'agit d'une étape nécessaire, requise par l'OMC, si l'UE souhaite exercer ses droits en adoptant des contre-mesures dans l'avenir», avait précisé alors un communiqué de la CE. La valeur de la première liste de produits dite «liste longue», et pour lesquels la hausse de taxes serait applicable en 2003, est de 606 millions d'euros. La liste «courte» représente une valeur de 378 millions d'euros. L'exécutif européen avait tenu cependant à souligner que «la priorité de l'UE» reste d'obtenir des compensations suffisantes». L'on avait assuré à cet égard que si les négociations sur les compensations aboutissaient, les mesures de représailles ne seront pas appliquées. Le commissaire européen chargé du commerce, Pascal Lamy, avait indiqué, en mars dernier, que l'UE ne pouvait pas rester sans réagir face aux mesures protectionnistes que venaient de décréter les Etats-Unis. L'Union ne permettra pas que son industrie de l'acier subisse les conséquences de «mesures illégales» prises par Washington, avait-il affirmé. L'UE fera tout son possible pour protéger l'industrie et les travailleurs européens contre cette décision «déloyale» des Etats-Unis, avait insisté, de son côte, le commissaire européen en charge des entreprises, Erkki Liikanen.