Après les membres de l'Union Européenne, c'est au tour du Japon, de saisir l'OMC sur la taxation de l'acier imposée par les Etats-Unis. Depuis, l'annonce de dépôt de plainte devant l'OMC, contre les Etats-Unis, afin de dénoncer l'augmentation des droits de douanes en matière d'importation en acier. Dès lors, les principales capitales mondiales, Washington, Bruxelles, Genève et Tokyo, ont commissionné des juristes, examinent avec acharnement les instruments complexes qu'offre l'OMC. Cette fois-ci, c'est le Japon qui a déposé hier mercredi, auprès de l'organisation mondiale du commerce (OMC) une plainte visant la décision des Etats-Unis d'imposer des droits de douane pouvant aller jusqu'à 30% sur l'acier importé afin d'aider au redressement de la sidérurgie américaine. Dans un communiqué, le ministre du commerce extérieur Takeo Hiranuma souligne que le véritable problème des producteurs d'acier américains est leur manque de compétitivité et que ce problème ne sera pas résolu par la taxation des importations. Le communiqué ajoute aussi que le japon veut coopérer étroitement avec l'Europe et que les autres pays souhaitant s'associer à sa démarche auprès de l'OMC seraient les bienvenus. Le ministre a ajouté par la suite que Tokyo se réservait le droit de prendre des mesures de rétorsion à l'encontre des Etats-Unis. «Nous nous réservons le droit de riposter dans le cadre des règles de l'OMC. nous ferons usage de ce droit lorsque ce sera nécessaire", a-t-il dit à des journalistes. Washington a fait valoir pour sa part que sa décision de surtaxer les importations d'acier était conforme aux règles dites «de sauvegarde» de l'OMC qui prévoient qu'un pays peut imposer des mesures temporaires pour soutenir un secteur éprouvant des difficultés du fait d'une envolée des importations. Nombre de partenaires commerciaux des Etats-Unis, dont le japon, ont néanmoins contesté cette décision américaine.