L'espace méditerranéen reste divisé par les conflits régionaux, la problématique de l'immigration et les relations avec l'Union européenne. L'espace méditerranéen est divisé par les conflits entre les pays de la région, notamment le conflit palestino-israélien et israélo-arabe. C'est la raison pour laquelle un blocage de dialogue existe dans toutes les institutions euro-méditerranéennes. C'est ce qu'a estimé Abdelouahed Radi, président de la chambre des représentants dans son intervention, lundi à Bari (sud de l'Italie), à l'ouverture de la 4-ème session du forum parlementaire euroméditerranéen. Une session qu'il co-préside avec Patrick Cox, président du Parlement européen. Il convient de signaler que Le forum parlementaire euro-méditerranéen est le mécanisme parlementaire qui accompagne le processus de Barcelone. Il réunit les représentants des parlements des pays des deux rives de la Méditerranée, membres dans le processus de Barcelone, et les parlements des pays membres de l'UE, ainsi que des représentants du parlement européen. M. Radi a souligné que le conflit palestino-israélien «est un conflit très grave, non seulement par les pertes humaines et les destructions matérielles qu'il occasionne aux protagonistes quotidiennement, mais par ses conséquences désastreuses sur la coopération dans la région et l'entente dans le monde». Pour M.Radi, ce conflit est destructeur et diviseur. Il divise les israéliens les palestiniens, les arabes et les européens et fait de même à travers le monde. Plus encore, le président de la chambre des représentants considère que ce conflit affaiblit le dialogue euro- méditerranéen, exacerbe la haine, la violence, et donne lieu à l'affrontement permanent et consolide les ruptures. Concernant le volet de la coopération méditerranéenne, M. Radi a relevé que les propositions de la conférence ministérielle de Valence sont opportunes et perspicaces. Autrement dit selon M.Radi, « La réunion annuelle d'un sommet euro- méditerranéen, la création d'une assemblée parlementaire euro-méditerranéenne, la mise en place d'une passerelle entre les autorités gouvernementales et ladite assemblée, ne peuvent qu'être bénéfiques pour l'impulsion et le suivi de l'application des différents accords d'association et la mise en oeuvre de tous les programmes de mise à niveau sur les plans politique, économique, sécuritaire, etc. ». Pour M. Radi, « les partenaires de Barcelone disposent de suffisamment de programmes, de recommandations, de plans d'action qu'il convient de mettre en pratique dans les meilleurs délais et les meilleures conditions pour l'établissement de cette zone de libre-échange euro-méditerranéenne qui, à notre grande satisfaction, s'élargit régulièrement chaque année pour finir par englober l'ensemble des pays de l'Afrique du nord et du Moyen-orient ». La problématique de l'émigration, la question des relations entre les pays du sud de la Méditerranée et l'Union européenne, qu'il s'agisse du cadre de l'accord d'association ou celui du partenariat euro-méditerranéen ont pris de l'importance ces dernières années. La raison majeure est, bien entendu, le développement de l'émigration clandestine. Il a estimé que cette situation nécessite une coopération très étroite entre les responsables des deux rives de la Méditerranée.