Malgré une conjoncture sectorielle aussi morose que concurrentielle, le chiffre d'affaires de la Centrale laitière pour le premier semestre 2003 a été de 1.491 millions DH, en progression de 6,5% par rapport à la même période de l'année écoulée. Le résultat net s'élève à 158 millions DH en amélioration de 7% par rapport au 30 juin 2002. En dépit d'une conjoncture sectorielle morose, caractérisée par une insuffisance structurelle de la production laitière nationale et par l'interdiction des importations des génisses, la Centrale laitière affiche une bonne santé. En témoignent les résultats semestriels de cette filiale du groupe ONA, rendus publics lundi 22 septembre lors d'une conférence de presse tenue à Casablanca. Il en ressort qu'au 30 juin 2003, le chiffre d'affaires a atteint 1 .491 millions DH, en progression de 6,5% par rapport à la même période de l'année écoulée. Cette hausse s'explique par l'amélioration du résultat d'exploitation de 11%, sous l'effet de l'amélioration des volumes de ventes, tirés notamment par la montée en puissance des dérivés laitiers, une diversification vers des produits à plus forte valeur ajoutée, et une meilleure gestion des coûts industriels et des économies en matières d'achat. A cela, s'ajoute la progression de 6% qu'a connue le résultat financier (33 millions DH contre 31 millions une année auparavant) grâce à la baisse des charges financières et suite aux opérations d'optimisation de placements et de trésorerie. Le résultat net s'élève à 158 millions DH en amélioration de 7% par rapport au 30 juin 2002. Il s'ensuit une marge nette de 10,6%, en légère hausse de 0,1 point. La trésorerie nette de la Centrale laitière s'élève actuellement à 896 millions DH, ce qui laisse poser la question sur le sort de ce montant on ne peut plus conséquent. Et Driss Traki, P-DG de la société de répondre qu'il est réservé au développement des produits nouveaux que la Centrale laitière s'apprête à lancer sur le marché. Il a précisé à cet égard que 10% du C.A de la société est consacré à la communication et autres 40% vont aux produits à venir. Au cours de ce premier semestre 2003, la collecte de lait a atteint 205,8 millions de litres contre 189,7 millions de litres ramassés en 2002, avec une évolution positive de 9%. Cela étant, un hic marque toujours le fonctionnement de la Centrale laitière en la matière. Il s'agit de l'exonération totale de TVA dont bénéficient les coopératives, alors que la filiale ONA continue de subir les 20% de cette taxe. Une situation jugée comme faisant distorsion par les responsables de la société. Une position nuancée tout de même par l'espoir qu'a entraîné la promesse du Premier ministre Driss Jettou de revoir à la baisse cette TVA, qui passera à 19%. « Si cette baisse annoncée se traduit dans la réalité, il est certain qu'elle ne manquera pas de nous stimuler», a déclaré M. Traki. Quoi qu'il en soit, la Centrale laitière, pionnier de l'industrie laitière nationale, avec des parts de marché respectives de 60% et de 75% continue à être le plus grand producteur de lait conditionné et de produits laitiers frais.