Handball. Les demi-finales de la Coupe du Trône auront lieu ce week-end. Elles opposeront la Rabita, récent champion du Maroc au CODM et le KACM au Raja de Casablanca. Fait saillant, des arbitres étrangers peuvent officier ces rencontres. La saison handballistique n'est pas encore close. Une semaine après la dernière journée des play-off, disputée dimanche dernier et qui a connu un suspense jusqu'au bout avec la victoire in extremis de la Rabita de Casablanca du titre de championne du Maroc, les demi-finales de la Coupe du Trône sont au programme ce week-end. Deux rencontres choc vont certainement ravir les adeptes de cette discipline. La première mettra aux prises la Rabita de Casablanca au CODM, deux équipes qui n'ont qu'un seul objectif, s'assurer d'une place en finale de cette prestigieuse compétition. Si la première, qui s'est adjugée la semaine dernière le titre de champion du Maroc veut rééditer l'exploit de l'année dernière en signant un doublé coupe-championnat, le CODM, équipe habituée aux sacres, veut sauver la saison en remportant Dame coupe. La seconde demi-finale promet également d'être explosive. Elle mettra aux prises le Kawkab de Marrakech au Raja de Casablanca. La date et l'heure de la tenue de ces deux rencontres ne sont pas fixées. La Fédération attend une réponse de la part de la télévision marocaine concernant leur retransmission en direct. Une réponse qui devait intervenir jeudi en fin d'après-midi. La surprise de ces demi-finales vient en effet de Casablanca, avec une demande formulée par Abdellatif Tatbi, président de la commission d'arbitrage au sein de la Fédération royale marocaine de handball (FRMH) au président de cette même instance. Dans une lettre adressée à Abdelmoumen Jaouhari, M. Tatbi, par ailleurs président de l'équipe de Derb Ghalef, fraîchement victorieuse du championnat national, demande la désignation d'arbitres étrangers pour officier la rencontre qui opposera son équipe au club fanion de la ville de Meknès, le CODM. Pour le président de la Rabita, les raisons de cette demande sont simples. «Ce n'est nullement une insulte pour la compétence des arbitres marocains. Cette demande a été dictée par le comportement de certaines équipes lors de matches aussi décisifs. Elles n'hésitent en effet pas à mettre toute la pression pour influer sur le cours de la rencontre en leur faveur. Et là, je tiens à préciser que je ne vise nullement l'intégrité ni l'esprit sportif du CODM qui demeure une grande équipe », explique-t-il. Et d'ajouter : «Ce sont des pratiques que les adeptes du handball connaissent parfaitement». La requête casablancaise n'a pas été commentée de la part des responsables du club de la cité ismaïlienne. Abdelhaq Ben Hlal, président de la section hand du CODM et membre du bureau exécutif, ne s'est pas prononcé sur l'éventuelle désignation d'arbitres étrangers. Sur le site web du CODM, il a déclaré tout uniquement vouloir «présenter une formation disciplinée et qui ferait honneur à la cité et au handball meknassi au passé très glorieux et qui avait donné les Aït Ben Ali, Moufid, Bouhaddioui, Ouakrim, Dahmane, Zouheïr ». Cette demande a suscité la colère des arbitres marocains qui se sont vus directement visés. Ils mettent en avant la reconnaissance de leur savoir-faire de la part de fédération étrangère, notamment libyenne qui, pas plus tard qu'il y a quelques semaines, a demandé la désignation d'arbitres marocains pour officier la finale du championnat local. La réponse de la fédération est attendue pour ce vendredi.