Handball. La finale de la Coupe du Trône a une forte odeur de revanche. Champion en titre de la saison, la Rabita cherche le doublé, tandis que le KACM est en quête d'une sorte de rattrapage. Auréolée de son statut de champion national de la saison 2003-2004 de handball, la Rabita de Casablanca tente, vendredi 30 juillet, d'accrocher à son tableau de chasse un autre trophée : la Coupe du Trône. Face aux hommes de Mohammed Tatbi, ceux de Noureddine Mouiyess sont sur les dents. Les enjeux de cette finale sont énormes, aussi bien pour l'une que pour l'autre des équipes. Pour la Rabita, il s'agit de s'adjuger le prestigieux trophée et réaliser un second doublé consécutif. L'équipe de Derb Ghallef aura là une occasion d'affirmer sa suprématie, après avoir été sacrée championne du Maroc de la Division Excellence. Le Kawkab de Marrakech entretient un rêve tout autre : sauver la mise pour cette saison. En effet, le KACM régnait sereinement sur le Championnat et s'apprêtait à se délecter des saveurs de la consécration. Mais le « mais » de l'histoire finira par avoir le dernier mot. À l'issue de la dernière journée des play-off, le KACM n'a pu faire mieux qu'un match nul face au Raja de Casablanca. Au même moment, la Rabita ramène une victoire de Meknès face au CODM local. Les jeux étaient faits et l'équipe de Derb Ghallef souffla le titre, sixième de sa carrière, sous le nez des Marrakchis. L'amertume qui s'ensuivit n'avait d'égal que cet esprit de revanche développé par les poulains du Kawkab. Une revanche qu'ils ne vont pas prendre aussi facilement que l'on puisse penser. La Rabita ne se laissera pas passer sur le corps en toute simplicité. D'autant plus que le moral des troupes doit être au zénith, titre de champion oblige. Cependant, mené par la baguette de Noureddine Mouiyess, le Kawkab de Marrakech est apte à tenir toutes ses promesses. Déjà, le parcours honorable qu'ils ont effectué cette saison est une preuve des capacités de bien faire de cette équipe, descendante de l'ancien Barid de Marrakech. Le même Barid qui avait, durant les années 80, hissé tout haut le handball national, et dont le capitaine de l'époque n'était autre que Mouiyess. L'enfant terrible de la balle à main marrakchie a fait rêver bien des foules. Et c'est grâce, entre autres, à son savoir-faire en la matière que le KACM semble retrouver sa jouvence et son jeu assassin. Le coach du Kawkab devrait faire de cette finale une affaire personnelle. De son temps de « Baridien », Mouiyess doit se remémorer les rencontres avec la redoutable Rabita. En effet, les matchs opposant, à l'époque, le Barid de Marrakech à l'équipe de Derb Ghallef attisaient les passions. Ils revêtaient perpétuellement le qualificatif de match-choc et les amateurs de la discipline ne pouvaient que s'en réjouir. Pour sa part, la Rabita, également, n'est plus à présenter. L'Histoire renferme identiquement le passé prestigieux de cette équipe. Autant d'ingrédients qui feront de cette finale un véritable cérémonial handballistique.