Israêl s'entête à vouloir poursuivre la construction du mur de séparation en Cisjordanie. L'ONU s'y oppose fermement mais en vain. Mercredi dernier, Israël semblait déterminé à poursuivre la construction de la ligne de séparation en Cisjordanie. Israël ne veut guère changer d'avis et ce malgré le vote à une écrasante majorité de l'Assemblée générale de l'Onu contre ce « mur ». L'Assemblée générale des Nations unies a demandé à Israël de démolir ce «mur» de séparation et a chargé la Suisse de conduire des consultations sur la question. La ministre helvétique des Affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, a assuré que la Suisse ferait "de son mieux" dans l'accomplissement de ce "mandat difficile". La résolution des Nation Unies charge la Suisse, en tant qu'Etat dépositaire des Conventions de Genève, de conduire des consultations sur les moyens d'assurer un meilleur respect du droit international humanitaire dans les territoires occupés, de la part de toutes les parties. Berne devra ensuite faire un rapport. "C'est un défi important sur le plan diplomatique", a déclaré Micheline Calmy Rey. "Nous allons faire de notre mieux en vue d'une meilleure application du droit international et remplir ce mandat difficile avec modestie, réalisme et engagement", a-t-elle ajouté. Ariel Sharon qualifie cette position de l'ONU comme les privant de la sécurité. Dans ce sens, Dore Gold, un conseiller diplomatique du Premier ministre Ariel Sharon déclare dans ce sens : «La résolution adoptée par l'Onu vise à nous priver du bouclier que constitue cette clôture de sécurité sans nous offrir une protection alternative contre le terrorisme palestinien». Et d'ajouter: «Nous avons tout le droit de nous défendre et sommes bien décidés à construire cette ligne". Cette ligne qualifiée de «barrière de sécurité» par Israël et de «mur de l'Apartheid» par la Palestine, s'enfonce en Cisjordanie occupée. Le ministère israélien des Affaires étrangères s'est déclaré pour sa part "particulièrement déçu" par la position européenne à l'Onu. Il estime quelle "faisait planer un doute quant à la possibilité de l'Union européenne de faire avancer" le processus de paix au Proche Orient. En revanche, le ministre palestinien chargé des Négociations Saëb Erakat, qualife la décision de l'Onu comme étant historique. «C'est la décision la plus importante qui a été prise en faveur de la Palestine depuis 1947». Il faisait référence à la résolution du partage de l'Onu du 29 novembre 1947 créant un Etat juif aux côtés d'un Etat arabe palestinien, rejetée à l'époque par les Palestiniens et les pays arabes. «Nous demandons à la communauté internationale d'imposer des sanctions à Israël s'il ne se plie pas à la loi internationale", a renchéri le principal conseiller de M. Arafat, Nabil Abou Roudeina, dans une déclaration. L'Assemblée générale de l'Onu a infligé mardi un désaveu cuisant, mais de portée symbolique à Israël, en adoptant à une écrasante majorité une résolution exigeant que l'Etat hébreu démantèle la barrière controversée. Une barrière qu'il construit actuellement en Cisjordanie, conformément à l'avis de la Cour internationale de Justice (CIJ). Par ailleurs, M. Qoreï a vigoureusement condamné l'attaque armée dont a été victime mardi soir l'ancien ministre, Nabil Amr. M. Qoreï a dénoncé une "lâche agression" qui, selon lui, traduit la "grave crise sécuritaire au sein de la société palestinienne et sa direction". Il a souligné que sa démission avait été précisément motivée par le "chaos, la crise sécuritaire et le non-respect de la loi. Lorsque l'Assemblée générale avait saisi le 8 décembre la CIJ de la ligne de séparation, les pays européens s'étaient abstenus. La résolution, présentée par un groupe de pays majoritairement arabes ou musulmans, a été adoptée par 150 voix contre 6 et 10 abstentions. Mais actuellement plusieurs négociations sont en cours pour mettre fin à la construction du mur de séparation qu'Israël veut construire à tout prix. Pour soutenir la décision de l'Onu plusieurs pays comme la France se sont félicités de l'adoption par l'Assemblée générale de l'ONU de la résolution contre le mur en Cisjordanie.