L'opération d'échange de visites entre les familles marocaines séquestrées dans les camps de Tindouf et leurs parents résidant dans les provinces du sud se poursuit. Le Maroc prouve, encore une fois, qu'il sépare les dossiers politique et humanitaire dans l'affaire du Sahara marocain, en poursuivant sa coopération avec les instances onusiennes sur le programme d'échange de visites entre les familles marocaines séquestrées dans les camps de Lahmada à Tindouf et leurs parents résidant dans les provinces marocaines du sud. Ainsi, l'opération dite d'échange de visites familiales s'est poursuivie vendredi par l'organisation du troisième voyage, effectué dans le cadre de la deuxième phase concernant la province de Laâyoune. À cette occasion, sept familles totalisant 28 citoyens marocains originaires de la province de Laâyoune ont embarqué, vendredi vers 7H15, à destination des camps de Tindouf, avant que sept familles, comptant 27 séquestrés en provenance des camps de Lahmada, ne débarquent, vers 12H20, à l'aéroport de Laâyoune, selon un communiqué du Bureau de la Coordination marocaine avec la Mission des Nations unies pour le Sahara. Selon la même source, l'on apprend que cet change de visites s'est déroulé, du côté marocain, dans de bonnes conditions et toutes les dispositions ont été prises pour assurer un bon accueil aux participants et leur faciliter ainsi toutes les formalités d'usage, au niveau de l'aéroport Hassan premier de Laâyoune. Depuis le début de cette opération humanitaire, le 05 mars 2004, il a été effectué 19 échanges de visites entre les camps de Tindouf et les provinces du Sud. Ainsi, huit échanges ont été opérés à partir de Laâyoune, quatre à partir de Dakhla, quatre autres de Smara et trois à partir de Boujdour, au profit de plus 967 citoyens précise le communiqué du bureau de c'ordination avec la Minurso qui s'est félicité de la poursuite de cette opération humanitaire et a réitéré, à l'antenne du Haut Commissariat aux Réfugiés opérant sur place, son soutien pour sa réussite et son succès. Rappelons que cette opération humanitaire avait été démarrée conformément aux dispositions de la résolution 1429 du 30 Juillet 2002 du Conseil de sécurité de l'ONU en coopération avec le HCR et en étroite collaboration avec le Bureau du Représentant spécial du secrétaire général au Sahara. Outre le programme de visites, elle comprend plusieurs autres aspects dont l'échange du courrier personnel et les communications téléphoniques. Il est à signaler aussi que le Maroc a été le premier à donner son accord, en mars 2003, pour les appels téléphoniques, mais ces liaisons ont été suspendues par le Polisario quelques semaines après, alléguant un refus de l'Algérie. Cette dernière ne donna son accord pour poursuivre les liaisons téléphoniques que huit mois plus tard, à savoir en janvier 2004. S'agissant des visites familiales, le Maroc a également été le premier à donner son accord pour sa mise en œuvre. Elle démarrèrent ainsi le 5 mars 2004 sous la supervision du HCR avec l'appui logistique de la Minurso. Aujourd'hui, et malgré quelques dépassements de la part du Polisario qui a tenté à maintes reprises de politiser une action humanitaire, l'opération des échanges de visites entre les familles sahraouies et leurs proches incarcérés dans les camps de Tindouf continue à être un véritable succès humanitaire.