C'est officiel. Le consortium retenu pour assister le département des Finances dans le processus de privatisation de la Régie des Tabacs comprend le Crédit du Maroc Capital (CDMC), le Crédit Lyonnais et Willkie Farr & Gallagher. L'information a circulé la semaine dernière dans les milieux financiers. Aujourd'hui, elle se confirme. Le consortium retenu par le ministère des Finances pour l'assister dans l'opération de privatisation de la Régie des Tabacs se compose du Crédit du Maroc Capital (CDMC), Crédit Lyonnais et Willkie Farr & Gallagher. Selon Najib Hajoui, Directeur de la Privatisation, «la mission de ce consortium porte sur la prospection et la recherche de repreneur (s) potentiel (s) de la Régie. Toutes les banques de la place ont soumissionné à l'appel d'offres lancé par le département de la Privatisation. « Nous avons exigé la présence d'une banque d'affaires marocaine, mais compte tenu de la dimension de cette opération, une banque nationale ne pouvait à elle seule mener une telle opération. Nous avons jugé utile de faire appel à une banque ayant un rayonnement international et l'expertise nécessaire dans ce domaine», souligne M. Hajoui. Et d'ajouter que «le choix du Crédit Lyonnais s'explique par son expérience dans la privatisation d'autres régies de tabacs à travers le monde notamment de la Seita en France». L'intervention du cabinet juridique international Willkie Farr & Gallagher porte, quant à elle, sur le conseil du ministère de la privatisation spécialement au niveau de la rédaction du contrat avec le repreneur de la Régie des Tabacs. Quels sont alors les critères qui ont prévalu dans le choix de ce consortium ? Selon le Directeur de la Privatisation, les maîtres du jeu sont le dossier technique et l'offre financière. La première étape consistait à étudier le dossier technique. La seconde portait sur l'offre financière. M. Hajoui avance par ailleurs que c'est le critère lié au dossier technique qui a prévalu. Face à la spéculation autour de la privatisation de la Régie des Tabacs concernant notamment le montant sur lequel table l'Etat, le directeur de la Privatisation tient à affirmer qu'une telle décision dépend d'un organe d'évaluation indépendant. Celui-ci est composé de plusieurs membres. Sur la base des rapports qui lui sont remis, c'est cet organe qui appréciera la valeur marchande de la Régie. Ce dernier fixe le prix minimum de la privatisation de l'établissement. Cet organe peut faire même appel à des experts pour l'assister, s'il juge leur intervention nécessaire. Le choix du consortium intervient au moment où le projet de texte de loi régissant les nouvelles conditions d'exercice de l'activité des tabacs est sur la bonne voie. Selon les responsables de la Régie, il est en ce moment à l'étude au niveau du Secrétariat Général du Gouvernement. Notons que le nouveau cadre juridique a conçu par le ministère des Finances et la Régie des Tabacs avec l'assistance du cabinet Deloitte & Touche. Si tout se passe bien, les textes devront être adoptés au cours de cette année. En d'autres termes, l'appel d'offre sera lancé par l'État en mois d'octobre 2002. L'opération sera ainsi bouclée en décembre. D'autant plus que la privatisation de la Régie est prise en compte dans le budget de l'État. Notons par ailleurs que le repreneur aura le contrôle la Régie des Tabacs. Mais, pour le moment, aucune information ne filtre sur le niveau de sa future participation dans le capital de la régie.