Au Maroc, le don d'organes est encore à ses balbutiements. Les Marocains sont toujours aussi réticents à cette pratique. Le manque d'information et de moyens financiers, les croyances erronées, les craintes par rapport à l'opération chirurgicale en sont les principales causes. Avec seulement 25 greffes par an et par million d'habitants, la transplantation d'organes et de tissus reste bien en-dessous des besoins épidémiologiques. Si en Tunisie et en France les donneurs sont plus nombreux avec respectivement 1,6 et 40 donneurs par million d'habitants, au Maroc la situation reste alarmante avec seulement 0,4 donneurs pour tous types d'organes. La communication en faveur du don d'organes s'impose plus que jamais. À l'occasion de la Journée mondiale du don d'organes et de la greffe célébrée ce vendredi 17 octobre, les Centres hospitaliers en collaboration avec les facultés de médecine organisent une campagne de sensibilisation et d'information sous le thème «Transplantation d'organes : défi d'une nation». A noter que cette année, le CHU Hassan II de Fès, la Faculté de médecine et de pharmacie de Fès et le Club des magistrats du Maroc se sont associés en lançant un appel à l'inscription sur la liste des donneurs d'organes. La sensibilisation de l'opinion publique à travers cette campagne doit non seulement être entreprise par le corps médical mais également par les autorités religieuses, la société civile ainsi que les politiques. Le Maroc a franchi un grand pas en permettant désormais de prélever des cellules hématopoïétiques sur une personne mineure au profit de son frère ou de sa sœur. Une mesure primordiale pour sauver la vie des enfants dont le pronostic vital est engagé et nécessitant une intervention rapide. Rappelons à ce sujet que le projet de loi n° 109.13 qui avait été adopté lors du Conseil de gouvernement du 31 octobre 2013 propose de conditionner l'opération de prélèvement à l'autorisation du ministre de la santé. Aussi, le prélèvement ne pourra être effectué que si les parents donnent leur consentement ou, à défaut, l'autorisation du juge ou du tuteur ou du tuteur datif, outre le cas échéant, l'autorisation de l'un des parents.