Les Conseils des ouléma sont "une institution intégrée dans l'unicité dont le caractère sacré doit être admis par tous", a souligné mercredi le ministre des Habous et des Affaires islamiques. Répondant à une question orale à la Chambre des représentants sur la non participation d'un certain nombre d'ouléma aux instances des conseils des ouléma, M. Toufiq a mis en garde contre "la banalisation de la question des ouléma et de ce qui s'y rapporte", soulignant que "ce projet initié par SM le Roi, Amir Al Mouminine réussira, mais que son succès dépend du degré de notre adhésion à la sensibilité qu'il représente". L'institution des ouléma est "une institution noble qui n'a jamais été fondée sur des luttes de positions", a-t-il affirmé, faisant remarquer que le Conseil des ouléma est "une institution et non des individus dont la mission est de programmer nombre d'activités qu'impose l'encadrement du champ religieux". M. Toufiq a évoqué à cet égard les propos de SM le Roi contenus dans le discours prononcé en avril dernier devant les membres du Conseil supérieur et des Conseils provinciaux des ouléma affirmant son souci "d'empêcher que ces structures ne se réduisent à des îlots désertés par les ouléma non membres (...) Nous tenons à ce qu'elles soient des espaces de rencontre pour tous les ouléma éclairés". Répondant à une autre question sur l'exclusion d'ouléma de la liste des instances des conseils, M. Toufiq a affirmé que tous les ouléma sont respectables et qu'il n'y a eu guère d'exclusion, ajoutant que "parmi près de 4.000 ou 5.000 ouléma que compte le Maroc, 272 ont été choisis pour siéger au sein de ces instances et servir de référence officielle".