Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, M. Ahmed Toufiq, a souligné, mercredi, l'importance d'ouvrir un débat profond et élargi entre les musulmans sur les répercussions de l'annonce en Suisse de l'interdiction d'ériger des minarets sur les mosquées et déterminer la manière de traiter ce genre de questions à l'avenir. Le ministre, qui s'exprimait lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, a rappelé que le Maroc a condamné cette décision, à travers le communiqué rendu public par le Conseil supérieur des Ouléma, présidé par SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine. Le Conseil a exprimé son étonnement de cette position qu'il estime "contraire à l'image civilisée que les Musulmans se font de la Suisse", la considérant comme une forme d'extrémisme, a-t-il encore rappelé. M. Toufiq a également relevé que dans le prêche de vendredi, l'imam de la mosquée Imam Ali Ibn Abi Talib à Imilchil a souligné, en présence de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, que le Maroc a vigoureusement dénoncé l'interdiction de la construction de minarets sur les mosquées, puisqu'il ne saurait admettre que l'humanité soit privée de l'appel à la prière, cinq fois par jour, un appel pour le bienfait et la félicité, soulignant que cette dénonciation s'inscrit dans le cadre de la défense des valeurs et institutions de la religion. Le Conseil supérieur des Ouléma avait condamné l'annonce en Suisse de l'interdiction d'ériger des minarets sur les mosquées, souhaitant que les sages de ce pays conçoivent une démarche qui annulerait cette interdiction.