Du 13 au 16 juin, la ville d'Essaouira accueille le festival gnaoua Musiques du monde. Ce festival attire près de 50 000 visiteurs. L'occasion de présenter une ville au charme indicible. Essaouira ou naguère Mogador. C'est une ville au charme si profond qu'on ne peut la quitter sans éprouver le besoin d'y revenir. Trois couleurs caractérisent la ville : le blanc des maisons et des terrasses, le bleu des volets et de la mer, et l'ocre rouge des remparts. Essaouira est également un modèle de tolérance entre les trois religions monothéistes, et tout particulièrement entre la religion musulmane et juive. Une forte communauté juive y a vécu et a toujours entretenu des relations basées sur le respect et l'amitié avec les Musulmans. Essaouira a eu des hôtes célèbres. Tout le monde sait que le grand réalisateur américain Orson Welles y a séjourné. Les fans de ce réalisateur pourront retrouver sa trace dans plusieurs endroits de la ville. Il suffit d'imaginer le réalisateur accoudé au comptoir du bar de l'hôtel des Iles – lieu où il avait en effet l'habitude de se rendre pendant le tournage de « Othello ». Mais on sait moins que la ville a été survolée par l'écrivain Saint-Exupéry, peinte par Henri Matisse, Nicolas de Staël et d'autres grands artistes. On ne peut pas se rendre à Essaouira par train, mais les bus la desservent tout au long de la journée. Et il n'est pas difficile de trouver un moyen de transport pour s'y rendre où que l'on soit au Maroc. L'entrée de la ville est ornée par une œuvre de l'artiste Houssein Miloudi qui porte cette inscription : « Barakat Mohamed ». Cette inscription sera retrouvée dans plusieurs endroits de la ville : sur les quatre faces des deux donjons de la Sqala portugaise, sur les portes des maisons etc. Elle est gravée également sur des objets artisanaux, et tout particulièrement sur des plaques de thuya. Essaouira possède à cet égard un riche patrimoine artisanal. La marqueterie a été créée au début du XIXe siècle. Les artisans emploient le bois de thuya qu'ils incrustent de bois de citron, de nacre, de bois d'ébène, d'ivoire et d'os de chameau. L'odeur du thuya envahit le visiteur à l'entrée de chaque boutique. Au reste, Il existe des hôtels-villas et riads, mais ils sont hors-prix. Inutile de chercher un lit de ce côté-là. Pour les personnes soucieuses de leur confort et qui n'ont pas de soucis financiers, les bons hôtels ne manquent pas dans la ville. Les prix varient entre 300 et 700 DH. Mais il existe aussi des hôtels à l'intérieur de la médina dont le prix ne dépasse pas 100 DH, et qui présentent – en plus de la proximité aux différents lieux des spectacles – un confort qui surprendra les visiteurs. L'hôtel « Les remparts » est particulièrement recommandé dans ce sens. Les amateurs de campings ne seront pas non plus déçus. Quatre campings équipés en eau potable et électricité se situent près de la ville. Le plus éloigné n'est en effet qu'à 8 km. Jasmine, El Ghazoua camping municipal, camping Tangaro et camping Sidi Kaouk sont de nature à satisfaire les personnes qui apprécient les grands espaces. En plus, des maisons meublées se louent dans la ville. À plusieurs, les touristes trouveront facilement une maison pour 200 ou 300 DH. Il faut juste avant de la louer prendre conseil auprès d'un agent de l'office du tourisme. En ce qui concerne la nourriture, on mange bien à Essaouira. Les légumes sont frais, et puis il y a le port où des marchands grillent des sols, merlans et crevettes pour des prix très abordables. Une île va interloquer plus d'une personne. On la voit de partout. L'île de Mogador contient un ancien bagne et une mosquée qui tombe en ruine. Pour visiter cette île, une autorisation de la commune est indispensable. Cela tient moins au fait que quelques prisonniers y soient toujours enfermés qu'à un trésor écologique. L'île de Mogador constitue en effet une réserve ornithologique. Une espèce de Faucon en voie de disparition y cohabite avec des milliers de mouettes. Et pour conclure, il ne faut pas oublier de se munir de blousons et de pulls chauds. Le vent et les nuits froides d'Essaouira ne sont pas un mythe.