Olivier Suinat, nouveau DG d'HP Africa procédera dans le cadre de sa première sortie médiatique à la présentation de son organigramme et de sa stratégie de développement. Les licenciements envisagés inquiètent. Partout dans le monde où le nouvel HP existe, les managers du groupe attachent d'abord une importance capitale à la présentation de leur nouvelle structure et de sa stratégie de développement. La structure naissante aura à répondre à une multitude d'interrogations liées outre à son avenir, aux plus petits détails qui ont caractérisé l'opération depuis son démarrage. Ceci à une période où tous les obstacles s'opposant à la fusion ont été anéantis. Le dernier en liste est relatif à une plainte de Walter Hewlett, fils du cofondateur d'HP Bill Hewlett, qui tentait pendant huis mois de bloquer l'opération de rapprochement. Au Maroc, presque quinze jours après la concrétisation de l'opération de fusion entre les deux constructeurs informatiques, il a été procédé à la nomination d'Olivier Suinat, ex-directeur général de Compaq dans la région Nord, Est et Ouest de l'Afrique à la tête de la direction générale d'HP Afrique. Ayant rejoint Compaq France, il y a dix ans de cela, il procèdera lors de sa première sortie médiatique au Maroc, lundi prochain, à la présentation de la nouvelle structure et des différents axes de sa stratégie. Au niveau mondial, la fusion donne naissance à un géant de l'industrie informatique dont le chiffre d'affaires avoisinerait les 80 milliards de dollars, capable de concurrencer le numéro un du secteur IBM. Comptant sur plus de 145.000 personnes à travers son réseau étalé sur 60 pays, il aspire servir plus d'un milliard de clients. En effet, même si le Maroc fait partie de ces petits marchés, dits émergents, une grande importance fut accordée, dès le début au suivi de l'opération de fusion entre Hewlett-Packard (HP) et son nouveau compagnon de route Compaq computer, ne serait-ce que sur le plan interne. Le personnel d'HP Maroc était aussitôt informé des derniers rebondissements pour «couper court aux rumeurs», avait-on déclaré quelques semaines avant l'accomplissement du rapprochement. Des rumeurs qui s'articulaient essentiellement autour de la suppression de quelques milliers d'emplois au lendemain de la fusion. Le processus de rapprochement, qui va aboutir à la suppression de près de 10.000 emplois, va bientôt commencer. Le nouveau groupe issu de la fusion a commencé par la présentation de nouveaux plans de production et a annoncé la nomination de nouveaux cadres supérieurs et commencera un difficile processus de suppression de 15.000 emplois sur les deux années à venir, soit environ 10 % des effectifs cumulés des deux sociétés fusionnées. « l'impact n'en sera que minime sur le Maroc », avait déclaré Fouad Afilal, responsable au sein de HP Maroc alors que le consensus n'était pas encore acquis.