Au menu de la visite du Souverain en Jordanie, les moyens à mettre en place pour redonner un nouveau souffle aux échanges économiques. Ces derniers stagnent depuis longtemps. Au-delà de sa dimension politique, la visite du Souverain en Jordanie sera également l'occasion de faire le bilan de la coopération économique entre le Maroc et la Jordanie. Ces deux pays émergents présentent des similitudes aussi bien au niveau économique que financier. Les préoccupations de croissance et de création de valeur ajoutée sont les mêmes. Les deux pays ont engagé des réformes pour attirer les investisseurs étrangers. Sans tomber le piège du comparatif entre les performances économiques du Maroc et de la Jordanie, il faut reconnaître que l'économie jordanienne a fait un grand pas en avant suite à la conclusion de l'accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Les exportatios jordaniennes destinées au marché américain suivent une tendance à la hausse. En matière de protection des investissements, la Jordanie s'est mobilisée entre autres pour mettre un terme au piratage informatique. Elle a mis en place une police spécialisée dans la lutte anti-piratage. Un prix lui été même décerné en 2001 par l'association internationale BSA (Business Software Alliance). Le marché jordanien offre des atouts considérables pour les opérateurs marocains en quête de nouvelles opportunités. A en juger par l'évolution des échanges commerciaux, la coopération Maroc-Jordanie est en deça des ambitions affichées par les responsables des deux pays. Pourtant les relations commerciales et économiques sont régies par un ensemble de protocoles d'accords notamment ceux liés à l'instauration d'une zone de libre-échange (entrée en vigueur en octobre 1999), à l'encouragement des investissements conclu le 16 juin 1998, au partenariat entre le Centre marocain de promotion des exportations et l'organisme jordanien de promotion des exportations et à la coopération technique entre la Direction des investissements extérieurs et l'établissement jordanien pour les investissements. Si le cadre institutionnel des relations économiques est tracé, le volume des échanges ne suit pas pour autant. Ces échanges suivent une tendance baissière depuis 1996 (111,2 millions de DH). En 2000, le montant des échanges commerciaux s'est établi à 86,4 millions contre 88,4 millions en 1999. Il faut préciser par ailleurs que les exportations marocaines (biens de consommation,habillement et produits alimentaires...) enregistrent une progression expliquée en grande partie par la hausse des ventes de conserves de poisson. Quant aux importations jordaniennes (des produits en plastique, des engrais naturels et artificiels, fil artificiel, produits de consommation…), elles ont accusé une baissé compte tenu de la réduction des achats d'engrais.