Les participants à la 3ème rencontre régionale du débat national sur les terres collectives, qui a clôturé ses travaux mercredi 23 avril à Ouarzazate, ont souligné la nécessité d'introduire les réformes juridique, institutionnelle et organisationnelle requises pour le système de gestion des terres collectives dans le but de favoriser le développement humain des Jamaa Soulaliya et contribuer au développement économique et social du Maroc. Les participants, notamment les femmes soulaliyate, à ce débat ont souligné, à cet effet, la nécessité de revoir le statut juridique en vigueur qui ne correspond plus à la situation actuelle des terres collctuels et futurs, ou à travers la mise en place d'un nouveau code qui substitue les textes en vigueur et qui prend en considération le contexte général et les attentes des différents intervenants concernés, notamment les ayants droit. Pour Abdelmajid El Hankari, gouverneur directeur des affaires rurales au ministère de l'intérieur, «la concrétisation des orientations et des choix relatifs à la gestion des terres collectives requiert l'ouverture d'un chantier parallèle ayant trait à la réforme juridique et institutionnelle, la consolidation du processus de gestion déconcentrée des terres collectives et la mise en œuvre de mécanismes à même de concrétiser les orientations». Et d'ajouter que: «l'application des solutions demeure absente pour le moment. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas une vraie stratégie pour attaquer ce sujet aussi sensible. Au contraire on est en train de tracer une feuille de route aussi solide pour une bonne exploitation de ces terres collectives, notamment les terres destinées à l'agriculture». M. El Hankari a également souligné à ALM que «ce débat national vise à mieux valoriser le patrimoine foncier collectif et le mettre au service du développement économique et social, tout en améliorant les conditions de vie des ayants droit et en les intégrant dans le processus du développement humain, sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI». Par ailleurs, les intervenants ont appelé à cerner l'acception d'ayant droit à travers la définition des critères nécessaires au porteur de cette appellation, à œuvrer à la consécration de la représentativité des femmes soulaliyate et leur permettre de bénéficier équitablement des revenus des terres collectives, ainsi qu'à impliquer les couches vulnérables dans la gestion des affaires de la Jamaa soulaliya, notamment les jeunes. Cette troisième rencontre, organisée par le ministère de l'intérieur, a traité des principales composantes des terres collectives, à savoir les terres collectives destinées à l'agriculture, les terres collectives de parcours et les terres collectives situées dans les périmètres urbains et périurbains.