Mardi dernier, la salle des conférences de la ville d'Ifrane a été au rendez-vous avec la cérémonie d'ouverture de la deuxième rencontre régionale du débat national sur les terres collectives organisé sous le Très patronage de SM le Roi Mohammed VI par le ministère de l'intérieur. Dans son allocution d'ouverture M. Abdelmjid El Hankari, gouverneur, directeur des Affaires rurales au ministère de l'Intérieur, a tenu de signaler que les terres collectives jouent un rôle important dans le tissu socio-économique du Maroc en insistant sur la nécessité d'une meilleure intégration des ayants droit dans le processus de développement suivant une approche qui cadre parfaitement avec les acquis réalisés par le Royaume dans différents domaines, notamment l'adoption d'une nouvelle Constitution et le lancement du chantier de régionalisation avancée et de renforcement de la politique de déconcentration. Après avoir souligné que la problématique des terres collectives requiert désormais l'attention de l'ensemble des partenaires politiques, économiques et sociaux, des chercheurs et des journalistes, il a fait remarquer que le dialogue, la concertation et le consensus sur tous les aspects de ce dossier et la présentation de propositions à caractère législatif et organique sur les modes de gestion de ces terres demeurent le meilleur moyen pour trouver des solutions à ces problématiques et à ces contraintes. Aussi, le Gouverneur Directeur des affaires rurales a noté que les principaux thèmes qui doivent être débattus lors de ce débat portent sur le volet législatif, en ce sens que le cadre juridique qui régit ces terres collectives date du 27 avril 1919 et fait l'objet de critiques de plusieurs intervenants, sur l'augmentation des attentes des ayants droit, notamment les femmes et les jeunes et les différentes acteurs politiques et économiques et les organisations de la société civile qui réclament la refonte des modes de gestion des terres collectives ainsi que sur la recrudescence des conflits et litiges sur la propriété et l'exploitation de ce droit, ce qui porte préjudice à la satisfaction des attentes des ayants droit eux-mêmes. Un diagnostic de la situation actuelle des terres collectives qui prend en considération l'ensemble des défis et contraintes nous permettra de dégager une meilleure vision pour la gestion de cet important patrimoine, a-t-il affirmé précisant que le but de ce débat national est de produire de meilleures solutions, orientations et réformes juridiques et organiques dans l'objectif d'améliorer le cadre de gestion des terres collectives. Aussi, M. El Hankari a souligné que toute approche concernant la réforme de ce cadre de gestion des terres collectives doit être globale et cerner les différents contours de cette problématique sur les plans économique, social et environnemental et tenir compte des multiples modes de gestion de ces terres. Après cette allocution d'ouverture, un exposé sur le contexte général du débat a été suivi par la constitution de trois ateliers thématiques relatifs aux terres collectives destinées à l'agriculture, les terres collectives de parcours et les terres collectives situées dans les périmètres urbains et périurbains. Les travaux de la rencontre seront clôturés par une séance publique destinée à la lecture des principales conclusions retenues. A rappeler que le Débat national sur les terres collectives organisé sous le thème : «Les terres collectives : pour un développement humain durable», a été inauguré par Monsieur le ministre délégué à l'Intérieur le 19 Mars 2014 et la première rencontre régionale a été organisée à la province d'Oujda les 1er et 2 avril 2014. Il a pour but de concevoir avec les différents acteurs et partenaires une vision prospective consensuelle et participative, susceptible d'intégrer les mutations à l'œuvre et répondre aux attentes des différents acteurs. Il vise également, à améliorer les conditions de vie des ayants droit et en les intégrant dans le processus du développement humain sous la Conduite Clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohamed VI que Dieu le Glorifie. La cérémonie d'ouverture de cette 2ème rencontre présidée par Abdelmajid El Hankari s'est déroulée en présence des Walis réspectifs des régions de Méknés Tafilalet et de Fès Boulmane concerrnées par la rencontre régionale en plus du présidents de la région de Fés Boulmane et le représentant de celle de Meknes Tafilalet en plus des représentants des ayants droit, notamment les femmes et les jeunes et les différentes acteurs politiques et économiques et les organisations de la société civile des deux régions. A noter aussi que la cérémonie d'ouverture a été organisée sous haute surveillance policière musclée pour éviter tout débordement vue le grand nombre d'ayants droit - hommes et femmes - venus de partout pour assistés aux débats mais interdits d'accès à la salle des conférences déjà archi comble avec les représentants (Plus de 500 participants) officiellement invités aux débats. Les interdits d'accès ont saisi l'occasion pour tenir leurs débat officieux sous forme de Halaka devant la salle ou chacun des réprésenants des tributs présentes a exprimé son mécontentement de cette exclusion du débat tout en incitant les résponsables a prendre en considérations leurs doléances dont notamment et entre autre : Leur Droit à la parole dans ce débat National sur les terres colléctives.