À l'instar des autres cités balnéaires, Asilah a besoin d'un véritable plan d'animation pour réduire la saisonnalité touristique dont elle souffre. À cet effet, et pour la deuxième année consécutive, la ville blanche accueille la Semaine du tourisme, dont les activités débuteront, mardi 15 avril, par un colloque sous le thème: «Le tourisme culturel et les enjeux du développement durable». Initiée par la Ligue des acteurs du secteur touristique d'Asilah, cette deuxième Semaine garde, selon les organisateurs, le même objectif que la précédente édition, à savoir mettre en valeur, en plus des belles et immenses plages, les autres sites touristiques dont dispose la ville. «Nous cherchons, à travers cette semaine, de désaisonnaliser la destination d'Asilah. À l'instar de la précédente édition, nous avons choisi, pour la tenue de cet événement, la Semana Santa (les fêtes de Pâques), où la ville connaît une affluence des touristes, en particulier des Espagnols», affirme Saâd Jebari, directeur de cette deuxième Semaine et président de la Ligue. Tout en gardant sa vocation balnéaire, Asilah est devenue, ces trente dernières années, une ville des arts et des cultures par excellence, et ce, grâce à son Moussem culturel organisé, depuis le début des années 70, par la Fondation du Forum d'Asilah. «Nous soulignons l'importance du Moussem culturel d'Asilah qui a réussi à faire connaître la ville au niveau international. Mais nous y incitons à la programmation d'autres événements au cours de l'année. Cela permettra aux professionnels d'élargir la saison au-delà de juillet et août», tient à préciser M. Jebari. Il est à noter que les activités de cette deuxième Semaine se tiendront intra-muros, notamment le Centre Hassan II des rencontres internationales et la grande Place Abdellah Guenoun (au pied de la célèbre tour Kamra). Les organisateurs veulent ainsi faire découvrir aux visiteurs l'ancienne médina avec ses multiples sites historiques et touristiques, ainsi que les anciens remparts portugais donnant d'un côté sur la mer et de l'autre sur la ville. Cette deuxième Semaine, qui se distingue par un programme riche en activités, constitue une occasion pour traiter des différents problèmes dont souffre le secteur. En plus de l'absence des acteurs touristiques d'Asilah au sein du Conseil régional du tourisme (CRT), «la ville souffre du manque d'une politique de promotion, notamment sur le marché espagnol qui constitue le premier marché émetteur», explique Mohamed El Hanine, chargé du suivi des aménagements et des investissements à la délégation de Tanger. Ce responsable poursuit que les acteurs touristiques d'Asilah sont appelés à intégrer ou être représentés au sein du Conseil régional du tourisme (CRT)- Tanger-Tétouan. «La ville a besoin de la mise en place d'un kiosque d'information, et ce, grâce à une convention de partenariat entre le CRT, le Conseil municipal d'Asilah et la Chambre de commerce, d'industrie et de services et le conseil régional», a souligné M. El Hanine, avant de conclure que «cela devra être renforcé par l'organisation, pendant la basse saison, et en étroite collaboration avec la commune de Tanger, d'une série de manifestations culturelles, artistiques et sportives».